César, de, bello, gallico, ambassade, divico
«Les hommes croient ce qu'ils désirent». Cette citation est extraite du second livre historique de Jules César, De Bello Civile. Si ces propos semblent se vérifier pour certaines personnes, les lecteurs de notre auteur, en revanche, sont contraints à ne croire que ce que César désire leur faire croire.
L'auteur du texte ici présent est Jules César, général et homme politique latin fort célèbre. Caius Julius Caesar est né à Rome en 101 avant JC dans l'une des plus anciennes familles patriciennes, celles des Jules, ancrée dans le parti des populares, soutenant la plèbe. Il parfit son éducation en Grèce où il acquit son grand talent pour l'éloquence. Il organisa des jeux fastueux, des fêtes, des travaux publics et de nombreuses réformes qui, en gagnant la faveur de la plèbe, servirent son ascension politique. En effet, César est un exemple de carrière : il devint questeur en -69 puis édile en -65. Il atteint ensuite la fonction de préteur en -62 à l'âge de 38 ans, âge minimum requis pour accéder à cette magistrature. En -60, il devient propréteur pour la province de Bétique. Enfin à son retour, César est élu consul en 59 avant JC.
Cependant, on le sait moins, César fut également historien puisqu'il écrivit : De Bello Gallico et De Bello Civile : deux ouvrages historiques dans lesquels il raconte la Guerre Des Gaules et la Guerre Civile qui l'opposa à Pompée. Il est important de noter que Jules César est le principal protagoniste des événements qu'il raconte : il y a donc soupçons de partialité.
[...] Nous allons donc nous demander en quoi cet extrait de De Bello Gallico est révélateur de la personnalité de César. Le déclenchement de la conquête et le prétexte de la guerre sont des éléments importants qui révèlent la grande ambition de César. Cependant, on peut également voir l'aspect manipulateur de César à travers cet extrait qui est en réalité une propagande pour entretenir sa gloire auprès de l'opinion romaine. En 58 avant JC, César sort de son consulat. Le Sénat doit donc lui délivrer ses nouveaux commandements qui, selon une loi votée en 60 avant JC, doivent être «des commandements sans importance, comme l'inspection des forêts et des chemins». [...]
[...] César ne peut donc modifier la réalité car le Sénat en serait tout de suite averti. César joue alors sur bon nombre d'éléments pour faire passer son oeuvre pour une source sûre. Son écriture d'abord, à la fois simple et courte nous laisse vraiment l'impression que César ne fait que retranscrire la vérité comme il la voit sous ses yeux. De plus son récit est uniquement basé sur les faits comme on peut le voir dans notre extrait : aucune analyse n'est faite sur les événements. [...]
[...] Un commentarii est en effet pour les Romains, un recueil de notes. Selon Cicéron et Hirtius ces notes étaient destinées aux générations futures d'historiens. Cependant on peut facilement penser que pour César, De Bello Gallico était avant tout un écrit de propagande avant d'être un recueil pour historiens. Mais César est bien trop malin pour laisser transparaître ses manipulations. Le texte est rédigé en -52 avant JC, à partir des notes écrites par Jules César durant la Guerre des Gaules. Ces notes de bataille, ces rapports, étaient systématiquement envoyées au Sénat. [...]
[...] Bibliographie : SCHMIDT, Joël, Jules CésarI. Paris : Gallimard HORST, Eberhard, César : Une biographie. Paris : Fayard BORDET, Marcel, Précis d'Histoire Romaine. Paris : Armand Colin HOWATSON (dir.), Dictionnaire de l'Antiquité. Paris : Robert Lafont, 1993. [...]
[...] Divico l'évoque également quand il affirme : «les Romains avaient éprouvé autrefois quelque désagrément» (ligne 16). Le chef Helvète fait ici référence a sa propre victoire (bien qu'aujourd'hui son appartenance à cet événement soit discuté) sur l'armée romaine en 107 avant JC. Durant cette bataille le consul Lucius Cassius Longinus fut tué ainsi que le grand père du beau-père de César. Le général romain affirme même que «les faits rappelés par les ambassadeurs helvètes étaient présents à sa mémoire» (ligne 30). La vengeance serait donc un des moteurs de la poursuite des Helvètes. [...]
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