Dans sa Lettre à Henry Céard sur Germinal, Emile Zola a écrit : « La vérité monte d'un coup d'aile jusqu'au symbole ». Cet auteur reste à l'heure actuelle, et encore pour bon nombre de générations, le grand combattant pour le triomphe de la vérité dans l'affaire Dreyfus. C'est d'ailleurs en grande partie pour ces prises de position qu'il repose aujourd'hui au Panthéon.
Emile Zola est né le 2 avril 1840 avec la nationalité italienne. Zola impose son style dans la presse en plein essor à cette époque. En 1867 il connait son premier grand succès avec le roman naturaliste Thérèse Raquin qui lui vaudra de nombreuses critiques de la part de la presse. En effet, l'œuvre comporte une description d'un meurtre sordide, Zola est traité d'égoutier et de pornographe. Mais fort d'un caractère à toute épreuve il continue d'écrire, en 1871, il publie la Fortune des Rougon, premier volume du cycle des Rougon-Macquart, suite romanesque composée de vingt volumes rédigés en vingt-cinq ans.
Le 13 janvier 1898, il publie une lettre ouverte au président de la République Félix Faure dans le journal l'Aurore de Georges Clemenceau, intitulée « J'accuse… ! », suite à l'acquittement d'Esterhazy. Cet article prend parti pour Dreyfus et dénonce un procès inique et mensonger. C'est le véritable point de départ d'un scandale qui divisa l'opinion française. Condamné à un an de prison, Zola doit s'exiler en Angleterre durant cette période. Puis de retour en France, il continue son combat pour Dreyfus. Il meurt dans des circonstances mystérieuses, le 29 septembre 1902, asphyxié à cause d'une cheminée bloquée. Certains ont parlé d'un assassinat commandité par le chef des nationalistes antidreyfusards, mais l'enquête ne relèvera aucun élément concluant.
[...] Ces atteintes sont automatiquement sources de polémiques dangereuses pour notre société. Il est aisé de remarquer le malaise de notre société quant aux religions comme l'on a pu s'en rendre compte dans les discours politiques lors des émeutes de 2005. A ce titre nous pouvons aussi nous inquiéter de la place de plus en plus conséquente que prend la religion dans la politique américaine. Chaque discours de la campagne s'achevait par un God bless America ce qui n'a rien de laïc à la différence de l'hymne national qui est systématiquement entonné lors des discours du Président Nicolas Sarkozy. [...]
[...] Or à l'heure de la mondialisation, bien qu'ayant personnellement une croyance religieuse, la religion doit être abandonnée des sphères publiques car elle est et sera toujours une source de conflit. C'est parce qu'il existe une liberté de culte que peut être imposée une République laïque. Chacun est libre de pratiquer sa religion sans que cela porte atteinte à autrui. C'est en partie pour cet aspect que mon choix s'est porté sur cette célébration nationale. Toutefois on remarque dans l'actualité récente que la laïcisation subite parfois des atteintes, on peut alors citer l'affaire du voile islamique. [...]
[...] Le Vatican était alors très influent, et ses prises de position très suivies. Les responsables de l'Eglise se sont prononcés nettement en faveur de la condamnation du capitaine Dreyfus jusqu'au dénouement de l'affaire. Or les gouvernements du début du XXe siècle ont une tendance prononcée pour la laïcisation dont la première étape date de la très célèbre loi de 1901. Jean Jaurès déclara même : La grande réforme de la Séparation, la plus grande qui ait été tentée dans notre pays depuis la Révolution française En 1904 la France décide de mettre fin aux relations diplomatiques qu'elle liait avec le Vatican. [...]
[...] Cette rapidité ne peut à ce titre qu'être saluée. La reconnaissance par l'intermédiaire du législateur de l'erreur judiciaire commise dans l'affaire Dreyfus démontre donc que dans tout temps ont été commises des erreurs judiciaires. Malgré cela, la France a reconnu son erreur et a alors décidé d'honorer le précurseur de ce revirement. Mais le fait de commémorer cette panthéonisation constitue un message de l'Etat envers ses ressortissants qu'il convient dès lors d'étudier. II] Une récompense étatique posthume voilée de symboles politiques actuels Le fait de commémorer le centenaire de l'entrée de Zola au Panthéon montre l'importance qu'attache le Ministère de la Culture à cet événement. [...]
[...] Il y a donc deux temps à la reconnaissance par l'Etat de son erreur judiciaire. C'est d'abord le 12 juillet 1906 avec l'arrêt de cassation innocentant Dreyfus, puis dès le lendemain le législateur adopte la loi relative à la translation des cendres d'Emile Zola vers le Panthéon Le législateur arrête sa position en faveur des Dreyfusards, reconnaissant dès lors l'erreur de sa propre Justice. Toutefois il est à noter que la reconnaissance de cette erreur fut obtenue suite à de nombreuses procédures étalées sur près de dix ans et grâce à la pression populaire et internationale initiée par Zola. [...]
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