L'effondrement de l'Axe et l'épuisement de l'Europe à la fin de la Seconde guerre mondiale, laissent face à face les deux grands vainqueurs de la guerre : États-Unis et URSS. L'Angleterre, bien qu'elle ait fortement contribué à la victoire, n'est plus que l'ombre d'elle-même et va devoir très vite se décharger sur l'Amérique de ses responsabilités mondiales. La France, libérée mais exsangue, doit consacrer toutes ses forces vives à sa reconstruction et à la reprise en main de son empire. La Chine, épuisée par sept ans de guerre et d'occupation nipponne, s'apprête à tomber dans la guerre civile. Pendant quelques temps, on peut croire que les deux " Grands " vont s'entendre pour réorganiser le monde. Mais les nécessités de la lutte contre un ennemi commun ayant disparu, la coalition ne tarde pas à se désagréger, libérant des forces qui vont aussitôt s'affronter en divers points chauds du globe. Il en résulte une longue période de conflit larvé, ponctuée de quelques crises violentes à laquelle les contemporains (Walter Lippmann, entre autres) ont donné le nom de " Guerre Froide ".
Notre étude se propose d'analyser d'une part la responsabilité des soviétiques dans cette guerre et d'autre part l'enjeu qui dominait chez les Américains pour s'engager dans la Guerre Froide. Nous nous appuierons sur les théories consacrées à la Guerre Froide et sur la stratégie développée par les deux factions pour dire ce qui a causé la guerre froide.
Analysons d'abord le cadre historique qui se dégageait de la Seconde Guerre Mondiale avant de nous lancer sur la responsabilité de soviétiques et d'américains dans cette guerre qui a ébranlé le monde sans basculer dans un conflit direct entre les deux géants. A Postdam (juillet 1945), ont été fixés les frontières orientales (lignes Oder/ Neisse) et le sort de la nouvelle Allemagne. En attendant d'être complètement dénazifiée et rendue à sa souveraineté, l'Allemagne est administrée par un conseil interallié et divisé en quatre zones d'occupation (russe, américaine, britannique et française), de même que Berlin, situé en zone soviétique. Or, dès le début de 1946, les anciens alliés adoptent des points de vue radicalement divergents. Tandis que l'URSS, dont le territoire a été ravagé par la guerre entend transformer l'Allemagne en un pays exclusivement agricole, incapable de prendre sa revanche, et se livre à un démontage systématique des usines situées dans la zone qu'elle contrôle pour aider à la reconstruction de son propre économie. Américains et Britanniques mettent fin rapidement à la politique de démantèlement industriel et de dénazification. Ils redoutent en effet de voir l'ancien Reich appauvri, privé de cadres et mécontent de son sort, basculer dans le communisme. Pour Staline, cette attitude indique un renversement de stratégie de la part des Occidentaux, désormais désireux de reconstruire une Allemagne forte, alliée de "l'impérialisme " et bientôt réarmée en vue de l'affrontement avec l'URSS. Aussi commence-t-il à préparer dans la zone orientale l'avènement d'un régime communiste, ce que lui reprochent ses partenaires. Le " dialogue des sourds " a commencé.
[...] La France, libérée mais exsangue, doit consacrer toutes ses forces vives à sa reconstruction et à la reprise en main de son empire. La Chine, épuisée par sept ans de guerre et d'occupation nipponne, s'apprête à tomber dans la guerre civile. Pendant quelques temps, on peut croire que les deux " Grands " vont s'entendre pour réorganiser le monde. Mais les nécessités de la lutte contre un ennemi commun ayant disparu, la coalition ne tarde pas à se désagréger, libérant des forces qui vont aussitôt s'affronter en divers points chauds du globe. [...]
[...] Poursuivons dans cette optique et entrevoyons d'autres possibilités qui ont amené l'intervention américaine face à la poussée soviétique. Dans son analyse Grosser poursuit en montrant à travers une étude de Richard Pipes que " l'absence de propriété privée avait créé en Russie un pouvoir patrimonial, concentré et expansionniste Ainsi donc, la première phase de la guerre froide se caractérise par une poussée communiste en Europe orientale et en Asie. À Yalta, Staline avait accepté de signer une déclaration indiquant que les peuples libérés pourraient choisir librement leurs institutions et leurs gouvernements. [...]
[...] Mais les américains ne sont pas en reste en exprimant des visées hégémoniques pour consolider leur nouvelle suprématie mondiale. Notre étude a tenté de montrer la responsabilité des USA et de l'URSS dans la Guerre Froide, à travers divers théories élaborées sur l'engagement américain et soviétique concernant les prémices de ce conflit. Il apparaît qu'à la suite de notre analyse la responsabilité est univoque et analogue entre les deux grands, même si l'Union Soviétique a vraiment allumé l'étincelle qui conduira à la Guerre Froide! [...]
[...] Dans son livre sur l'origine de la Guerre Froide, Pierre de Senarclens expose une théorie selon laquelle l'URSS est un " colosse aux pieds d'argile Il nous explique aussi que L'Union Soviétique, par la suite de son rôle prééminent dans le second conflit mondial se donne le " droit de définir les termes de la paix en Europe, en particulier avec les anciens satellites de l'Allemagne nazie Son analyse se propose de montrer comment l'URSS adopte une attitude revêche face aux accords avec l 'Angleterre et les États-Unis et se propose de par son régime totalitaire d'avoir une mainmise sur la politique des pays " libérés par l'armée rouge Pour ce faire l'URSS se lance dans une politique expansionniste, notamment pour revigorer son économie, décadente après la guerre, (insuffisance de son système ferroviaire et routier). Il fallait donc pour l'URSS se réalimenter et les zones de l'Europe de l'Est offraient " un nid de profits " incontestable pour Moscou. Après avoir analysé en long et en large la responsabilité soviétique sur les causes de cette guerre, étudions maintenant l'implication américaine dans la Guerre Froide. En effet, la détérioration du climat international n'est pas le seul fait des soviétiques. [...]
[...] Analysons ces zones de position du gouvernement russe. En Pologne, les quelques ministres issus du gouvernement en exil à Londres qui ont été intégrés après Yalta dans l'équipe dirigeante mise en place par les Russes, se trouvent isolés face aux partisans moscovites. En Albanie et en Yougoslavie, pays qui se sont libérés sans l'aide de l'armée rouge, les chefs de la résistance communiste (Hodja et Tito) prennent en main les leviers de commande, d'abord contre l'avis de Staline qui entend dans un premier temps respecter la division de l'Europe en " zones d'influence", telles qu'elles ont été délimités en Octobre 1944 dans un accord tenu secret avec Churchill. [...]
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