La République de 1848 arrive par surprise. Tout le monde est républicain. C'est la formule qu'A. Thiers a adopté 25 ans plus tard en disant : "C'est la solution qui divise le moins." Elle s'emploie à lutter contre un certain héritage de la révolution. Elle réfute la république et a créé une illusion lyrique d'unanimisme. 1848 marque la fin d'un âge de la vie politique puisqu'il la modifie profondément et innove durablement.
Au lendemain de la Révolution de février, immense espérance qui soulève le pays. La Fraternité rejoint la Liberté et l'Egalité pour construire la devise nationale. L'idée d'une disparition des luttes partisanes se fait jour. Les ouvriers croient que leur sort peut s'améliorer (...)
[...] Mai 1849 révèle l'existence d'une France rouge. De plus, triomphe de la droite puisque cette droite coalisée l'emporte nettement et est le triomphe du parti de l'ordre. Ils ont fait taire leurs désaccords et ils rassemblent la majorité absolue et les 3/5 des sièges à l'Assemblée. La majorité du pays est encore conservatrice. Néanmoins, on peut noter 3 choses : la montée d'un radicalisme populaire, l'audience ne se limite plus aux villes et la résurgence du bonapartisme comme une tendance originale entre la gauche démoc-soc et le parti de l'Ordre. [...]
[...] Cela ruine les fondements de la démocratie pratique. A partir de juillet 1848, la vie politique française juxtapose de manière contradictoire le principe du suffrage universel et des modalités d'application plus proche d'un régime censitaire. C'est de cette contradiction que procède le développement ultérieur de la deuxième république aussi bien le retour en force du parti de l'ordre que le succès du candidat bonapartiste. II. L'essor et l'encadrement bonapartistes Puis, au-delà des problèmes liés au système et à la vie politique de la république, la cause la plus visible de l'échec de la Seconde République a été sa gouvernance par Louis-Napoléon Bonaparte. [...]
[...] Quelles sont les causes de l'échec de la Seconde République ? I. Fragilité et fugacité de ce qu'on a appelé l'illusion lyrique et l'ère des bons sentiments La République de 1848 arrive par surprise. Tout le monde est républicain. C'est la formule qu'A. Thiers a adopté 25 ans plus tard en disant : C'est la solution qui divise le moins. Elle s'emploie à lutter contre un certain héritage de la révolution. Elle réfute la république et a créé une illusion lyrique d'unanimisme marque la fin d'un âge de la vie politique puisqu'il la modifie profondément et innove durablement. [...]
[...] Une nouvelle vague de compression des libertés est mise en place. Elles frappent les libertés publiques, surtout celles d'expression et de réunion. Loi des 27-29 juillet 1849 qui reconduit les contrôles sur la presse, apparition de nouveaux délits (ex : l'offense au Président), distribution et colportage strictement réglementés, fermeture pour un an des clubs politiques, rétablissement du droit de timbre et obligation des rédacteurs de signer leurs articles politiques, religieux, philosophiques. En outre, on constate un paradoxe dans la loi Falloux. [...]
[...] La loi du 31 mai 1850 établit des conditions plus rigoureuses pour voter plus l'inscription sur le rôle de la contribution personnelle. On élimine les trop pauvres, les ouvriers qui sont logés en garni, le fils habitant chez son père et toute cette population flottante qui vivait d'un travail saisonnier. La majorité se débarrasse ainsi de la plupart de ceux qui sont censés mal voter. Près de 2,8 millions d'électeurs perdent ainsi leur droit de vote. Les peurs sociales et les élections ont donné naissance à une République conservatrice soucieuse d'ordre. [...]
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