La crise des années '30 est une clé de notre temps : elle plonge ses racines dans toute la révolution industrielle. On trouve des causes de cette crise dans la construction du capitalisme, dans WWI. Que le capitalisme soit cyclique, cela n'est pas une nouveauté. La question est de savoir pourquoi la crise a été si sévère. Pourquoi on a eu un taux de chômage de 25 %, un taux de production décroissant de 50 %.
La crise des années '30 semblait ne plus être une crise cyclique, mais un cri d'agonie du capitalisme. En même temps, il y a une consolidation du pouvoir en URSS, et les pleins pouvoirs reviennent à Staline en 1929, en même temps que la crise. Le capitalisme chute d'autant plus, et Staline est d'autant plus fort que par le fait que le capitalisme est en train de crever, et le capitalisme a d'autant plus de mal à se remettre sur pied étant donné l'impression qu'un autre système marche mieux ailleurs. Le nazisme est d'ailleurs une conséquence de la crise (...)
[...] Contrairement aux USA, le niveau de 1929 est rattrapé en 1936. On a aussi un aspect qualitatif de la crise : les canards boiteux ont été expulsés, les anciens secteurs ont étés modernisés. La société Britannique elle-même s'en sort mieux : il est vrai que les salaires ont un peu fléchi, mais étant donné que les prix ont plus baissé que les prix La Grande Bretagne s'était obstinément attaché au libre-échange et à la valeur de sa monnaie. Brusquement, en 1932, elle jette tout aux orties. [...]
[...] Il ne faut pas oublier que le petit épargnant français qu'il avait économisé depuis WWI, avait 5F avant, et maintenant il en en valeur absolue, 1F. Il lui reste toujours 5F, mais en valeur or, il a l'impression que la dévaluation appauvri son épargne, sans voir l'effet dynamique que peut avoir une dévaluation sur une politique économique. Le traumatisme de la dépréciation monétaire, assortie à la faiblesse monétaire de l'époque. Toute majorité qui annonçait qu'elle allait dévaluer était morte. V. L'Originalité des expériences nationales 1. Le New Deal A. [...]
[...] Le parti socialiste lui, prend ses distances avec le communisme. Or, les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain ont étés votés en 1940 par cette même assemblée nationale. Paul REYNAUD désormais, après la grève de 1938, a les mains libres. L'échec de la grève lui donne une marge de manœuvre. Il fait une nouvelle dévaluation, décidée à froid. En même temps, il accompagne cette décision de ce qu'il appelle les Décrets Lois, les retours à une quasi-liberté des prix. Remise en cause de la semaine des 40 heures : il la laisse, mais permet l'instauration des heures sup'. [...]
[...] Nous retrouvons derrière cette explication une vision idéologique de la crise, une culpabilité chrétienne. Les grands évènements sont dus au fait que le monde a péché et que Dieu le puni. Pour André MAUROIS, le monde a cherché la jouissance et Dieu le puni. Cette vision est idéologique, car nous vivons ainsi aujourd'hui et cela ne nous pose pas de problème. D'autres disent que la crise a été grave car les remèdes appliqués ont été pires que le mal, notamment par l'application de politiques déflationnistes, alors que le libéralisme même est à la base de la crise, et ce jusqu'à ce que KEYNES arrive et permette un rétablissement de l'économie. [...]
[...] Devant l'ampleur, la gravité et la généralité de cette crise, les gouvernements s'inquiètent. Il y a ainsi une commune approche, une commune solution à cette crise. Dans un premier temps, dans le monde entier, on fait appel à le modèle libéral : ce libéralisme qui à l'époque apparaît comme la physique de l'économie, des règles intangibles. On ne se pose même pas la question. Mais aussi, dans un reflexe très juste, la crise étant mondiale, il faut une coordination mondiale pour en venir à bout. [...]
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