Née le 4 septembre 1870, la IIIe République est pendant plusieurs années contrariée dans son principe même et dans son installation qui se fait progressivement. Il faut attendre 5 ans avant que soit mise en place une Constitution. En effet, c'est seulement en février et juillet 1875, que des lois constitutionnelles sont votées. D'après ces lois, le pouvoir législatif est détenu par deux Chambres : le Sénat et la Chambre des députés et le pouvoir exécutif par un président de la République, à qui ces lois constitutionnelles donnent un pouvoir important.
Cela implique donc à la fois la République et le bicamérisme.
Cette constitution élaborée est le fruit d'un compromis entre les républicains et les conservateurs, dans lequel chacun des partis croit pouvoir placer ses espérances.
En effet, tous deux sont satisfaits, les républicains sont satisfaits de mettre fin au provisoire et les conservateurs, quand à eux, pensent qu'il est plus facile de changer cette république en monarchie parlementaire.
La majorité conservatrice qui veut se débarrasser de Thiers (président depuis le 31 août 1871), devenu ouvertement républicain, porte Mac-Mahon à la présidence le 24 mai 1873. Mac-Mahon (1808-1893) est né dans une famille d'origine irlandaise et est élevé dans une tradition légitimiste. Il entre dans l'armée en 1827 et s'illustre dans la guerre de Crimée, puis à la bataille de Magenta où Napoléon III le fait maréchal et duc. Il accepte ensuite de prendre le commandement de l'armée des Versaillais contre la Commune, où il y gagne une grande popularité dans la majorité conservatrice de l'Assemblée Nationale.
Une fois le président élu, il faut mettre en place de nouvelles institutions, qui passent par des élections : les élections sénatoriales, qui ont lieu le 30 janvier 1876 et les élections législatives, du 20 février au 5 mars 1876. La campagne est acharnée, se sont les républicains qui l'emportent. De ce fait Mac Mahon doit nommer un gouvernement républicain. En décembre 1876, le président nomme le modéré Jules Simon (1814-1896), qui sera forcé de démissionner le 16 mai 1877. C'est dans ce contexte que Mac-Mahon donne lecture d'un message présidentiel aux deux Chambres, dans lequel il fait valoir son point de vue. Il est fait à Versailles (siège du Congrès) le 18 mai 1877, soit deux jours après la démission de Jules Simon.
Quelles sont les causes et les conséquences de la crise du 16 mai 1877 d'après Mac-Mahon ?
Nous verrons tout d'abord l'échec de la cohabitation entre les républicains et les conservateurs, nous parlerons ensuite de leurs différences de point de vue et enfin nous étudierons les enjeux de la crise.
[...] A partir de là, les républicains s'agitent, Mac-Mahon décide alors de dissoudre la Chambre. Les monarchistes sont affaiblis et perdent leur influence politique. La crise du 16 mai 1877 donne son visage quasi définitif à la IIIe République. Par la suite des élections ont lieu, les républicains l'emportent à chaque fois. Mac-Mahon se soumet et se retire de la présidence avant la fin de son mandat. Mac-Mahon a échoué car il n'a pas su atteindre son objectif qui était de restaurer la monarchie. [...]
[...] Pressé par les républicains, Jules Simon dénonce les manifestations ultramontaines Mac-Mahon riposte le 16 mai en demandant à Jules Simon de démissionner. Celui-ci est alors remplacé par le duc de Breuil, qui je le rappelle est monarchiste. Les républicains réagissent en faisant adopter une motion de censure refusant la confiance au nouveau ministère. A la suite de cela Mac-Mahon décide d'ajourner les Chambres pour la museler et ne pas avoir à donner suite à la motion de censure. Par mes ministres (L84) Mac-Mahon sous entend le ministre de l'intérieur et celui de la justice. [...]
[...] Il entre dans l'armée en 1827 et s'illustre dans la guerre de Crimée, puis à la bataille de Magenta où Napoléon III le fait maréchal et duc. Il accepte ensuite de prendre le commandement de l'armée des Versaillais contre la Commune, où il y gagne une grande popularité dans la majorité conservatrice de l'Assemblée Nationale. Une fois le président élu, il faut mettre en place de nouvelles institutions, qui passent par des élections : les élections sénatoriales, qui ont lieu le 30 janvier 1876 et les élections législatives, du 20 février au 5 mars 1876. [...]
[...] Après cela Jules Simon ne peut que se retirer de ses fonctions. Il donne sa démission le 16 mai 1877. Mac-Mahon à la ligne 13 affirme avoir fait tout son possible pour accompagner ces deux ministères dans leur tâche et que ce sont ces derniers qui ont fait défaut en n'arrivant pas à rallier une majorité de députés assez conséquente derrière eux. (Car je rappelle que le gouvernement est responsable devant la Chambre). D'après son discours, son action est légitime car le gouvernement n'aurait pas pu rendre compte de son action devant la Chambre. [...]
[...] La cause du renforcement de la république est donc due aux erreurs du président de la république. En effet, Mac-Mahon n'a pas respecté le principe parlementaire en ayant refusé de changer les institutions. De plus, il aurait dû dissoudre la Chambre puis choisir son ministre, or il a fait l'inverse, ce qui est un procédé anticonstitutionnel. Mais cet échec est aussi dû à d'autres raisons comme par exemple les divisions de la droite (orléanistes, légitimistes), l'intelligence de Gambetta et des autres républicains, la menace bonapartiste qui réapparaît dans l'incertitude constitutionnelle où se trouve la France à cette période. [...]
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