La visite du président de la République Nicolas Sarkozy afin d'honorer son titre honorifique de « chanoine d'honneur de la Chapelle Sixtine » a provoqué un petit tollé dans la presse et dans l'opinion. Ce fait est révélateur de plusieurs choses. Il montre tout d'abord que l'héritage des grands débats politiques sur la question catholique depuis 1870 n'est pas complètement apaisé. Il rappelle en outre les liens forts qui ont existé entre les catholiques et la France. En un mot, ce fait est un legs du statut complexe qu'ont eu les catholiques dans la vie politique française. Et c'est dans les années 1870 à 1945 que ce statut a connu une mue profonde.
La France a été la « fille aînée de l'Eglise » et aujourd'hui encore près de 90% des Français appartiennent à la confession catholique. Pourquoi dès lors les catholiques n'arrivent-ils pas à se constituer en parti politique puissant comme dans les autres pays limitrophes ? Étudier la position des catholiques dans la vie politique en France, c'est se heurter à un constat particulier à notre pays : l'absence d'un « catholicisme électoral ».
Dès les années 1870, à la suite de la déclaration de l'infaillibilité pontificale, l'unité politique des catholiques se révèle impossible : d'une part, les gallicans, d'autre part les ultramontains. Au-delà de cette bipolarité, il s'agit d'envisager la pluralité des formes d'intégration et de rejet que les catholiques vont soumettre à la vie politique française. Comment s'accommodent-ils, en 1870, de l'avènement de la République comme régime naturel de la France ? Quel accueil font-ils à l'encouragement de Léon XIII au Ralliement ? Quel changement politique est rendu possible par leur engagement dans la Première Guerre mondiale ? Enfin où se placent-ils dans l' « esprit des années 30 » et face à Vichy ?
[...] En un mot, ce fait est un legs du statut complexe qu'ont eu les catholiques dans la vie politique française. Et c'est dans les années 1870 à 1945 que ce statut a connu une mue profonde. La France a été la fille aînée de l'Eglise et aujourd'hui encore près de 90% des Français appartiennent à la confession catholique. Pourquoi dès lors les catholiques n'arrivent-ils pas à se constituer en parti politique puissant comme dans les autres pays limitrophes ? Etudier la position des catholiques dans la vie politique en France, c'est se heurter à un constat particulier à notre pays : l'absence d'un catholicisme électoral Dès les années 1870, à la suite de la déclaration de l'infaillibilité pontificale, l'unité politique des catholiques se révèle impossible : d'une part, les gallicans, d'autre part les ultramontains. [...]
[...] L'antisémitisme des catholiques vient d'un antijudaïsme traditionnel. Rappelons que le journal des Assomptionnistes, La Croix, se veut le journal le plus antijuif de France Est aussi présent un antisémitisme économique largement répandu chez les catholiques sociaux et les abbés démocrates. Pour la génération qui arrive au pouvoir en 1899 et veut reconsolider la République à l'épreuve de l'Affaire, la lutte contre le péril congréganiste devient une priorité. Le but de Waldeck-Rousseau n'est pas de supprimer toutes les congrégations, mais plutôt d'interdire les plus gênantes et de surveiller les autres. [...]
[...] Elle est patronnée par un pasteur et un cardinal, dirigée par le père Chaillet. Elle organise des filières d'évasion et tente de protéger des enfants juifs. L'équipe du journal L'Aube, les pères Chaillet et de Lubac fondent dès 1941 les Cahiers du témoignage chrétien où est publié en novembre le cahier clandestin France, prends garde de perdre ton âme. Ils font de Lyon la capitale d'une résistance spirituelle. Georges Bidault, qui écrit aussi dans l'Aube, devient président du Conseil National de la résistance. [...]
[...] Mac Mahon, légitimiste, et de Broglie sont bienveillants envers l'Eglise. Pourtant, l'unité paraît impossible. Les catholiques restent divisés sur la question romaine et le dogme de l'infaillibilité pontificale. Ainsi aux gallicans, pour qui la France n'a pas à intervenir dans la question romaine s'opposent les ultramontains, comme Louis Veuillot, pour qui il est impensable que les catholiques français ne se portassent pas au secours du souverain pontife. Cet affrontement témoigne du pluralisme politique des catholiques français dont l'une des conséquences est leur incapacité à se constituer en parti politique. [...]
[...] Mounier oppose le personnalisme, troisième voie entre capitalisme et socialisme, et dont la revue Esprit est fondée en 1932. La rencontre avec Vichy ouvre de nouvelles perspectives politiques. La rencontre avec Vichy Quel Ralliement à Vichy ? Avez-vous remarqué, Monsieur le Maréchal, que les appels vibrants de la foule, d'abord multiples, se sont fondus bientôt en deux seuls cris : Vive Pétain ! et Vive la France ! Deux cris ? Mais non : ils n'en font plus qu'un seul. Car Pétain c'est la France ; et la France aujourd'hui, c'est Pétain ! [...]
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