Le 19e est un siècle de bouleversements politiques et sociaux majeurs. L'Europe fait progressivement son entrée dans la modernité, modernité se traduisant concrètement par la révolution industrielle, l'apparition et le développement de nouvelles classes sociales comme la classe ouvrière, ce qui induit des rapports sociaux nouveaux. D'un point de vue politique, la modernité passe aussi par une extension de la participation des populations à la vie politique, ou encore par le développement de libertés civiles et politiques. La science et la rationalité triomphent dans les sociétés européennes.
Les catégories traditionnelles de la société sont ainsi confrontées à un monde totalement nouveau. C'est le cas des catholiques. Présents dans une grande partie de l'Europe, majoritaires dans certains pays (France, Italie, Espagne), fortement représentés dans d'autres (Allemagne, Autriche…), les catholiques doivent faire face à cette évolution de leur cadre de vie, avec une spécificité bien particulière : l'existence d'un magistère suprême qui donne l'orientation de la religion, la papauté, reconnu par tous les fidèles en Europe.
Or, l'appréhension de cette nouvelle réalité sociale et politique du 19e siècle ne va pas sans poser de problèmes pour les catholiques. En effet, certains aspects de la modernité vont à l'encontre de la doctrine professée par Rome, comme certaines découvertes scientifiques, certaines thèses philosophiques ou politiques, ou encore certaines organisations institutionnelles. Dès lors se pose une question cruciale pour les catholiques, question à laquelle l'Eglise cherche à répondre pendant tout le 19e siècle : faut-il ou non tenter d'adapter, de conformer l'Eglise catholique au monde moderne ?
[...] Journal : La revue spirite. Pratique condamnée par l'Eglise catholique en 1898. Les progrès de la science, du rationalisme vont à l'encontre de la vérité biblique Le second 19e siècle est une période marquée par de nombreuses découvertes scientifiques, de nombreuses inventions (souvent liées à la révolution industrielle qui s'opère en Europe). Ce progrès de la science s'effectue dans bien des cas à l'encontre des préceptes de la religion catholique et menace les affirmations fondamentales de l'Eglise. Un exemple : Secousse considérable pour les catholiques avec la parution en 1859 de Sur l'origine des espèces de Charles Darwin, naturaliste anglais. [...]
[...] Fondation également en 1884 de l'union catholique d'études sociales par Mgr Mermillod, qui envoie tous les ans des rapports au Vatican. Face à cette situation, Léon XIII opère une amorce d'adaptation à certaines réalités sociales et politiques de la modernité Le développement du catholicisme social influence le nouveau pape, Léon XIII. Plus diplomate que son prédécesseur, il va s'efforcer d'adapter le catholicisme au monde moderne de ce second 19e siècle tout en restant ferme sur les principes fondateurs de la religion. [...]
[...] Les catholiques face à la modernité sociale et politique (1850-1914) : une nécessaire adaptation ? Le 19e est un siècle de bouleversements politiques et sociaux majeurs. L'Europe fait progressivement son entrée dans la modernité, modernité se traduisant concrètement par la révolution industrielle, l'apparition et le développement de nouvelles classes sociales comme la classe ouvrière, ce qui induit des rapports sociaux nouveaux. D'un point de vue politique, la modernité passe aussi par une extension de la participation des populations à la vie politique, ou encore par le développement de libertés civiles et politiques. [...]
[...] Il y condamne le libéralisme économique qui ne se préoccupe pas de la répartition des richesses. Il rejette le socialisme, faux remède qui en réalité attise la haine et la lutte des classes. Il affirme que patrons et ouvriers ont des devoirs mutuels qu'il convient d'accomplir dans le respect des principes chrétiens. Enfin, il conseille la création d'associations professionnelles pour la conciliation et l'entraide. Suite à cette encyclique apparaissent les premiers syndicats chrétiens. La traduction politique de ce texte est le développement de partis politiques d'inspiration catholique : le Zentrum en Allemagne à partir de 1891, des partis démocrates-chrétiens en Belgique et en Italie, le Sillon de Marc Sangnier en France Les Etats européens entament une politique de sécularisation qui contraint les catholiques à redéfinir leur place dans les sociétés modernes Au début du 19e siècle, le catholicisme occupait une place prépondérante dans les sociétés Régime traditionnel des relations entre l'Etat et l'Eglise était l'Etat confessionnel (devise monarchie française une foi, une loi, un roi Religion unanime de l'Etat est celle du souverain cujus regio, ejus religio Religion réglait tous les rapports, individuels et collectifs, dans la société. [...]
[...] Rôle des catholiques majeur en Irlande et en Pologne. Soutien du mouvement des nationalités. Soutien d'autant plus important que ces deux nationalités sont niées (Irlande sous domination anglaise ; Pologne inexistante sur les cartes jusqu'en 1918). Les prêtres catholiques, les clercs, assurent une fonction d'encadrement : Irlande et Pologne sont sociétés rurales avec paysans asservis à des propriétaires étrangers (landlords anglicans par exemple). Le catholicisme a permis la survie de la nationalité irlandaise, soumise par la force à l'Angleterre protestante, et de la nationalité polonaise, partagée entre la Russie orthodoxe et la Prusse protestante. [...]
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