Après plus de mille trois cents ans de suprématie de la religion catholique en France, des courants nouveaux, en lien avec la nouvelle conception de la spiritualité issue des idées des Lumières, affirment que l'homme peut avoir son salut tout seul. Déjà, le compagnon vitrier Ménétra né, en 1738, disait : « La religion chrétienne n'est qu'un mensonge ».
Mais la naissance de ces courants que l'on peut qualifiés d'antireligieux ne prendront véritablement forme plus tard. En effet, l'année 1789, celle de la Révolution française est un tournant particulièrement important dans le début de la remise en cause du catholicisme comme religion d'État. Cette date centrale marque véritablement le début de la déchristianisation en France.
Cette nouveauté relative, comme l'on vient de le voir, est le fruit de l'effort révolutionnaire qui cherche avant tout à couper tout lien avec les valeurs et les mœurs de l'Ancien Régime. C'est pourquoi de façon assez générale, la déchristianisation de la fin du XVIIIe siècle est imposée.
[...] Le pape est donc à nouveau mis de côté dans le choix des prélats et donc son influence sera minime. Mais un événement important marqua pour de bon le renouveau entre l'Eglise de France et le Saint-Siège, plus que le concordat qui fut une véritable négociation dans laquelle l'Eglise n'a pas hésité à accepter un bon nombre de conditions imposées par Bonaparte, ce fut la visite de Pie VII à Paris pour le couronnement de Napoléon Ier. Le pape resta quatre mois à Paris ce qui permis à Pie VII de raviver le sentiment religieux en France. [...]
[...] Durant la commune on voit apparaître des blanquistes, anarchistes qui se disent libres-penseurs et qui ne veulent en aucun cas que leur naissance et leur mort soient orchestrées par des religieux. D'ailleurs, la commune généralise la pratique naissant en 1869 de ne pas avoir recourt à des enterrements religieux. Dans les années 1870, on dénombre un enterrement civil sur quatre décès. A Belleville, en 1871-1872 plus d'un tiers des défunts ne connaissent pas de funérailles religieuses. Le catholicisme social et de l'anticléricalisme à l'antireligieux En réponse à cette vague d'anticléricalisme dévastateur, le XIX a connu un renouveau dans le clan des intellectuels catholiques français et en particulier avec l'abbé Lamennais. [...]
[...] Par contre, Napoléon met un terme à l'entente cordiale avec sa politique en Italie. Par ces deux batailles, Magenta et Solférinio en 1859, Louis- Napoléon permet à l'Italie d'avoir une indépendance certaine alors qu'elle était menacée par les austro-hongrois. Mais cela étant fait, Rome accuse Napoléon de préférer la toute jeune République italienne aux intérêts de l'Eglise qui vient de perdre ses Etats. III- 1870-1914 Anticléricalisme exacerbé avec la Commune Comme nous l'avons vu la séparation de l'Eglise et de l'Etat avait déjà été envisagée par le clergé qui se sentait aliéner par le concordat de Napoléon mais la Commune développe une perspective tout à fait différente, en effet dorénavant ce sont les républicains qui en appellent à cette séparation et cela à tel point que le 3 avril 1871, la Commune décrète que l'Eglise est séparée de l'Etat et que le budget des cultes si légitime selon le clergé français est supprimé. [...]
[...] C'est pourquoi de façon assez générale, la déchristianisation de la fin du XVIIIe siècle est imposée. Par exemple : - tous les signes religieux extérieurs sont détruits, - le calendrier républicain remplace celui de l'ancien régime dans lequel chaque jour faisait référence à un saint chrétien ou à une fête liturgique importante, - le dimanche y est aussi proscrit, - de nouveaux prénoms sans aucune référence religieuse sont imposés par les révolutionnaires, - on incite les prêtres à se marier Evidemment toutes ces interdictions vont transformer le paysage religieux français. [...]
[...] C'est la première fois que l'on envisage la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1830 dans l'Avenir où Lamennais dénonce l'asservissement du catholicisme par l'argent de l'Etat En 1848, c'est monseigneur Affre, archevêque de Paris qui en vient à souhaiter une liberté du clergé comparable à celui des Etats-Unis, c'est- à-dire la suppression du concordat mais le maintien des budgets des cultes, à titre d'indemnisation de la nationalisation antérieure des biens de l'Eglise. Qui dit jésuite en France, à Paris du moins, dit une bête sauvage à laquelle il faut courir sus. disait le provincial de la Compagnie jésuite, le Père Druilhet. [...]
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