Le réacteur nucléaire n°4 de la centrale de Tchernobyl, en service depuis 1983, explose accidentellement le 26 avril 1986 à 1h23.
Il s'agit d'un réacteur de type RBMK, modèle soviétique conçu au milieu des années soixante. Il est refroidi par de l'eau bouillante circulant en contact avec des gaines contenant de l'uranium enrichi ; la modération de la vitesse des neutrons, nécessaire à l'efficacité de la réaction de fission, est assurée par des blocs de graphite répartis autour du combustible nucléaire.
Trois causes conjuguées pour un accident
1. La première cause de l'accident est le réacteur lui-même les autorités soviétiques n'ont pas assez pris en compte les problèmes de sûreté lors de sa conception.
2. La seconde cause est la mauvaise maîtrise de l'essai d'un nouveau système de refroidissement de secours du cœur, alors que le réacteur était en puissance réduite, état qui le rendait difficile à contrôler. Lors de cet essai, les opérateurs n'ont pas respecté des consignes de sécurité et ont désactivé certains systèmes d'arrêt et de refroidissement.
3. Enfin, le personnel n'a pas su anticiper et stopper à temps le processus destructeur. Il l'a même amplifié par des actions inappropriées.
[...] La contamination est très variable, en rapport avec l'intensité des retombées, mais aussi des actions de réhabilitation des surfaces agricoles. Les forêts Les feuillages des arbres sont particulièrement sensibles à l'interception des aérosols ambiants. La chute des feuilles entraîne localement une contamination importante des arbres et des sols des forêts sur une surface d'environ 40000 kilomètres carrés. Vingt ans après l'accident, la contamination par le césium 137 persiste dans la litière végétale et la terre, provoquant, via les racines, la contamination du bois, ainsi que des champignons, des baies et du gibier. [...]
[...] Un engrenage fatal Le 25 avril 1986, entre 13h et 23h, le réacteur est maintenu à mi-puissance sur demande du centre de distribution électrique pour préparer l'essai. Vers 23h, la réduction de puissance reprend. Une conduite inappropriée des opérateurs entraîne une baisse excessive de la puissance : dans cet état, le réacteur devient difficile à contrôler. Le 26 avril à 1h 15, en violation de la procédure, les opérateurs décident d'effectuer l'essai prévu et désactivent des systèmes d'arrêt d'urgence et de refroidissement. A 1h 22, le système automatique de contrôle du réacteur ordonne l'arrêt immédiat. Le personnel décide toutefois de continuer l'essai. [...]
[...] Un cas particulier est constitué par les accidents de réactivité qui pourraient résulter d'une dilution du bore (qui absorbe les neutrons et permet de réguler les réactions nucléaires) présent dans l'eau du circuit primaire. Des améliorations importantes ont été apportées aux installations dès les années 90. Concernant les interventions humaines dans la sûreté des centrales nucléaires, l'accident de Tchernobyl a conduit à des réflexions approfondies sur la notion de culture de sûreté et sur sa mise en œuvre. Ceci concerne non seulement les opérateurs mais aussi les dirigeants et les organisations. [...]
[...] C'est pourquoi la commercialisation du bois est réglementée. Courbe de l'évolution (1986 - 1994) du césium dans la Pripiat et le Dniepr. En France En France, c'est dans les régions de l'est que les valeurs de contamination les plus élevées sont atteintes dans les productions agricoles et naturelles. Les valeurs maximales mesurées sur le lait de vache et les salades sont observées au cours de la première quinzaine de mai 1986. Dans les zones de l'est du pays ayant reçu des dépôts humides particulièrement importants, la perte d'efficacité de l'interception du dépôt par les feuilles liée aux fortes pluies entraîne une contamination de ces produits qui n'est que deux à trois fois plus élevées que celle mesurée dans les zones moins touchées des mêmes régions. [...]
[...] Les plus affectés sont les enfants et les adolescents exposés au moment de la catastrophe. Leur thyroïde est particulièrement irradiée par l'iode radioactif qu'ils respirent et ingèrent. En Biélorussie, où sont détectés les premiers cancers, le nombre de cancers de la thyroïde chez les enfants de moins de 15 ans était très faible avant l'accident. Après un temps de latence de quatre ans, ce nombre augmente rapidement au début des années 90, pour atteindre un maximum vers les années 1995-1996. [...]
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