Il faut bien faire la différence entre les termes de nation et de nationalité. La nation désigne un groupe de personnes formant un Etat et ayant les attributs de la souveraineté, à savoir entre autres la monnaie, l'armée … Le terme de nationalité est, selon la définition latine et romaine, un groupe de personnes ayant la volonté commune de vivre ensemble. On citera comme exemple la fête de la Fédération française le 14 juillet 1790 à laquelle toutes les communes se réclamant française ont envoyé à Paris des gardes républicains. En Italie, Cavour, un Piémontais, ne parlait pas un mot d'italien mais c'est pourtant le principal artisan de l'unité italienne. On observe la même définition en Suisse puisque la population ne parle pas la même langue, n'a pas la même confession religieuse … En ce qui est de la définition germanique du terme de nationalité, il s'agit du droit du sang et de la langue maternelle qui prévôt sur la volonté individuelle et collective. On comprend alors, selon les différentes définitions, tout le problème que constitue le cas de l'Alsace-Lorraine dont les habitants parlent allemand mais qui se sont dit Français à la fête de la Fédération.
[...] Il n'y a pas de démocratie. Une partie du système hongrois est issue du système français puisque la Hongrie est une et indivisible et que les nationalités ne sont pas reconnues, seuls les Magyars ayant le pouvoir. En Autriche, le modèle est démocratique mais pas parlementaire. Le suffrage universel masculin est adopté en 1906. Le bilinguisme est adopté dans toutes les écoles autrichiennes et le Parlement est extrêmement composite avec la représentation de toutes les nationalités. L'Empereur choisit lui-même son ministre car les réelles majorités au Parlement sont rares. [...]
[...] L'antiparlementarisme se renforce en Allemagne car les parlementaires n'ont rien fait, ce qui a contribué à la montée en puissance de la Prusse. Les réunifications italiennes et allemandes L'unité italienne Le premier pays qui obtient son unité est l'Italie. Le Piémont est dominé par l'aristocratie riche qui développe l'économie. Ces aristocrates trouvent un écho en Toscane. Le Risorgimento est la renaissance du sentiment national italien. Dans la mouvance des aristocrates piémontais s'ajoute une mouvance de développement économique. Par ailleurs, de nombreux journaux économiques voient le jour. [...]
[...] Les céréales aussi sont spécifiées selon les terrains et les climats. Mais la révolution agricole ne peut se faire qu'avec un réseau de transport efficace pour transporter les marchandises et les exporter. La révolution agricole sera ainsi bien aidée par le développement du chemin de fer. En France en 1816, une disette frappe le pays et elle ne se terminera que par l'approvisionnement en blé venant d'Ukraine par bateau alors qu'une autre disette sévissait en Russie mais il n'y avait pas de moyen de transport pour aller jusqu'à l'endroit frappé par la famine. [...]
[...] Le réseau est conçu sur le modèle des routes royales et c'est donc un réseau centré sur Paris. Sous le Second Empire, une loi de 1859 simplifie le réseau et les compagnies (plus que avec des créations de secteurs. Les grandes compagnies sont donc plus puissantes et une nouvelle loi les oblige à développer avec leurs bénéfices les réseaux secondaires. Néanmoins, les départements doivent subvenir aux besoins. Ces réseaux de transports font qu'on trouve de nouveaux produits alimentaires sur les marchés nationaux qui proviennent des marchés locaux. [...]
[...] On remarque donc une croissance et une diversification de l'utilisation du fer. Deux métaux sont particulièrement recherchés lors de ce siècle : la fonte brute et le fer, ce qui contribue au développement de l'outillage et permet l'émergence de l'industrie lourde et de la sidérurgie. La consommation de fer double entre 1860 et 1900 en Grande- Bretagne Les industries textes et minières produisent beaucoup de capitaux placés en Europe. C'est d'ailleurs grâce au lobby métallurgiste qu'est créé le réseau ferroviaire britannique. [...]
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