À l'est de l'Europe, la monarchie franque réussit en 800 à restaurer un empire chrétien. Dirigé par l'aristocratie franque, il est loin de son modèle romain et sa spectaculaire réussite est éphémère. Bloqué dans son expansion, l'Empire carolingien s'avère incapable de défendre les populations contre les invasions vikings et hongroises et il disparaît rapidement (...)
[...] Prenant ainsi le contrôle des largesses et des cadeaux royaux, il domine l'aristocratie), les rois francs mérovingiens sont, dès le VIIe siècle, des rois fainéants : ils n'ont rien à faire. Le royaume des Francs étant régulièrement partagé entre les princes mérovingiens, des ensembles régionaux stables apparaissent : Neustrie (Gaule de l'ouest), Austrasie (Gaule du nord-est), Bourgogne et Aquitaine. Chaque royaume a son palais et son maire. I L'essor des Carolingiens La vitalité économique de l'Europe du Nord favorise l'essor de la famille des maires du palais d'Austrasie dont les domaines sont centrés sur la vallée de la Meuse. Ils éliminent leurs rivaux. [...]
[...] En effet, les Carolingiens soutiennent les entreprises de conversion en Germanie, et ils sont le meilleur rempart contre le danger arabe. Surtout, le pape est lui-même menacé en Italie par les Lombards qui veulent s'emparer de Rome. Pépin le Bref s'allie au pape et lui reconnaît la propriété de Rome et de Ravenne, origine des Etats de l'Eglise. Pépin et son fils Charlemagne abattent la puissance lombarde. Le pape pose alors la couronne impériale sur la tête de Charlemagne, son protecteur, le jour de la Noël 800. [...]
[...] IV Un effondrement riche de l'ornement Mais si la réussite de Charlemagne est brillante l'Etat fonctionne sur des bases fragiles. Son fils Louis le Pieux est ainsi confronté à deux problèmes que ni lui ni ses successeurs ne savent résoudre. C'est d'abord la reprise des invasions : les Vikings ravagent les Iles britanniques et s'y installent. Etablis à l'embouchure des fleuves, ils remontent ensuite dans les terres, pillant tout sur leur passage, et attaquent ainsi la Gaule. Il faut acheter leur départ par des rançons, ou leur concéder des terres (Normandie). [...]
[...] Son fils est successeur comme maire du palais, Pépin le Bref, pose alors au pape la question : qui doit être le roi, celui qui en porte le titre ou celui qui en a le pouvoir ? Le pape tranche en sa faveur : le dernier Mérovingien est déposé, et Pépin le Bref en 751. Il se fait sacrer, recevant des évêques l'onction (marque faite sur le corps avec une huile sainte) qui fait de lui le serviteur de Dieu. C'est le début de la dynastie carolingienne. Le pape a ses raisons pour favoriser le fils de celui qui a pris les biens de l'Eglise. [...]
[...] Les Vikings s'installent. Assez peu nombreux, ils se mêlent aux populations neustriennes. Leur violence anarchique met en péril la survie de leur territoire, mais Rollon et ses successeurs adoptent rapidement les traditions du gouvernement carolingiennes, en pleine décomposition ailleurs, mais qui se maintiennent en Normandie. Promus comtes puis ducs, ils se convertissent au christianisme, fondent ou refondent de grands monastères (tel que le Mont- Saint-Michel) pour disposer de cadres lettrés et assurent la prospérité de leur principauté. Cette greffe fait de la Normandie le seul établissement viking qui s'est maintenu en Occident. [...]
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