En 1945, la création de l'Organisation des Nations-Unies et la victoire de la Grande Alliance sur les puissances fascistes engendrent l'espoir d'une nouvelle ère de paix et de prospérité. La conférence de Yalta entend, dans cette perspective, reconstruire un ordre européen fondé sur des valeurs démocratiques. Mais, très vite, les premières tensions entre les Deux Grands, les Etats-Unis et l'URSS, se font sentir et mettent en péril cet idéal : la conférence de Potsdam voit ainsi s'instaurer une méfiance réciproque entre Truman et Staline. En effet, la fin de la Seconde Guerre mondiale annonce déjà les prémices d'un affrontement durable entre les superpuissances américaine et soviétique.
[...] Il convient en premier lieu d'analyser les caractéristiques de l'affrontement bipolaire : les différents aspects qu'il revêt et les formes sous lesquelles il se traduit. Il semble ensuite nécessaire d'examiner ses causes, ses origines et les facteurs qui l'enracinent. Il apparaît enfin primordial d'étudier les limites de la bipolarisation, de constater dans quelle mesure celle-ci est pertinente et de voir si elle rend pleinement compte de la compréhension de cette période historique. L'affrontement bipolaire se caractérise par un climat de tensions permanentes entre Washington et Moscou où le spectre d'un troisième conflit mondial menace sans cesse. [...]
[...] Finalement, l'effondrement progressif de l'URSS marque par conséquent la fin de l'affrontement bipolaire. Gorbatchev, au pouvoir de 1985 à 1991, tente de réformer l'Union Soviétique en grande difficulté. Désireux de mettre fin à une politique extérieure coûteuse pour l'URSS, Gorbatchev initie la perestroïka. Par cette restructuration il entend renforcer er redynamiser le modèle soviétique, mais cette ‘‘nouvelle pensée soviétique'' ne fait que précipiter la disparition d'une puissance agonisante. Gorbatchev cherche également à rétablir la liberté d'expression au sein du bloc communiste à travers une politique de la transparence : la glasnost. [...]
[...] Caractérisé par des crises diplomatiques à répétition et des par procuration'' dans le monde entier, basé sur un antithéisme idéologique entre démocratie libérale capitaliste et régime communiste, favorisant la formation de deux blocs Est-Ouest ou sphères d'influence antagonistes, animant une lutte hégémonique, marquée et limitée par des ‘‘pauses'', des conflits périphériques, des contestations externes et internes, l'affrontement bipolaire prend fin en 1991. Issue de la Seconde Guerre Mondiale, l'opposition entre les Deux Grands, qui se traduit par la Guerre Froide, structure les Relations internationales dans la seconde moitié du XXe siècle dans la mesure où les relations américano-soviétiques dictent la du monde'' et achèvent de faire de ce siècle une ‘‘séquence guerrière''. La mort du régime soviétique consacre tout autant l'hégémonie américaine que l'établissement d'un monde multipolaire et mondialisé. Selon G. [...]
[...] Le monde libre s'empresse alors de dénoncer l'échec flagrant du modèle communisme comme en témoigne le célèbre discours du président démocrate Américain Kennedy Ich bin ein Berliner prononcé devant ce mur de la honte Si Berlin s'avère comme le symbole de l'affrontement Est-Ouest, la crise des fusées de Cuba se révèle en être le paroxysme. En effet, malgré la coexistence pacifique cette crise d'octobre 1962 donne lieu à un véritable rapport de force entre Kennedy et Khrouchtchev où l'affrontement nucléaire a été imminent. [...]
[...] Quant aux Etats-Unis, ils font de l'Europe Occidentale une zone alliée (France, Italie, Royaume-Uni). Cette scission de l'Europe séparée par une frontière imperméable prend rapidement le nom de rideau de fer expression consacrée par le discours de Fulton de Churchill. En 1947, l'année de la rupture, Truman décide de contrer la progression soviétique à travers une doctrine interventionniste, celle-ci est suivie de la mise en place du Plan Marshall, un vaste plan d'aide économique et financière, que les occidentaux acceptent, mais que les paix frères se voient contraintes, par le Kremlin, de refuser. [...]
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