Dissertation consacrée à la situation du Cachemire et à ses répercussions sur la politique extérieure de l'Inde.
[...] Les Etats-Unis exercent alors une pression spectaculaire sur P. Mousharraf qu'ils ont forcé à devenir leur allié le plus précieux dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Face à ce rapprochement entre Washington et Islamabad, l'Inde éprouve déception et amertume alors qu'elle est elle-même victime depuis une décennie du terrorisme au Cachemire, financé par les Pakistanais. Cependant, il apparaît clair que cette nouvelle alliance ne remet pas en cause le partenariat entre les Etats-Unis et l'Inde, et cela notamment parce que l'Inde apparaît comment l'élément stabilisateur en Asie du Sud, seule capable de maintenir l'équilibre des pouvoirs dans la région. [...]
[...] Mais elle a eu aussi un effet parallèle : celui d'attirer l'attention des grandes puissances sur le conflit lui-même, dans lequel elles entendent bien jouer désormais un rôle de médiateur. La volonté de résoudre le conflit bilatéralement est cependant encore présente en Inde. Elle a été entretenue notamment par les nationalistes hindous, regroupés dans le BJP (Bharatiya Janata Party), qui est un des tout premiers partis politiques indiens depuis 1996, et le premier parti d'opposition depuis 2004. Il est vrai qu'après les tensions de 2001-2002, le Pakistan et l'Inde ont amorcé une normalisation de leurs relations bilatérales : plusieurs mesures de confiance ont été mises en place, une rencontre entre le premier ministre indien et le président pakistanais a eu lieu le 5 janvier 2004, et un dialogue a été engagé concernant le différend cachemiri. [...]
[...] Le Cachemire est alors à majorité musulman, avec à sa tête un maharadja hindou, Hari Singh. L'hésitation de ce dernier concernant le rattachement provoque la colère d'une majorité de la population musulmane, mais également des deux partis rivaux du Cachemire, la Conférence Musulmane (dirigée par le Cheikh Abdullah) qui se prononce pour un rattachement au Pakistan, et la Conférence nationale (parti laïc) qui penche pour l'Inde. Cette situation marque le début d'un long conflit indo-pakistanais, qui sera marqué par 3 guerres (dont deux concernent directement le Cachemire). [...]
[...] Dans le cadre du conflit cachemiri, la nouvelle stratégie de l'Inde est de multiplier les signes d'ouverture. Mais plus particulièrement, l'Inde semble vouloir faire valoir son statut de puissance globale et responsable, en opposition à un Pakistan devenu aux yeux du monde un Etat instable et dangereux, une zone de cristallisation des tensions. Le contexte de l'après 11 septembre 2001 s'avère tout a fait propice à cette fin. III) L'internationalisation du conflit et la marche de l'Inde vers un statut de puissant responsable (depuis 2001) La nouvelle donne du 11 septembre 2001 Les attentats perpétrés contre les Etats-Unis le 11 septembre 2001 semblent avoir de nouveau bouleversé la donne. [...]
[...] Cette guerre sino-indienne est l'occasion d'un rapprochement entre la Chine et le Pakistan ; Et la défaite de l'Inde conduit à son isolement politique. Seule l'URSS se positionne en faveur de l'Inde, ce qui signe définitivement la rupture sino-soviétique. C'est d'ailleurs vraisemblablement à cette époque que l'Inde commence à penser secrètement à l'arme nucléaire. Le rapprochement sino-pakistanais va se renforcer avec l'ouverture de la Karakoram Highway, en 1978 qui soude géographiquement l'entente entre la Chine et le Pakistan. La KKH est pour la Chine un moyen supplémentaire de se rapprocher du théâtre des opérations et de lier définitivement l'Azad Cachemire à la Chine. [...]
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