Pour la mondialisation, elle recommande de prendre les définitions de Carroué qui correspond au processus d'extension capitaliste à l'échelle planétaire. Carroué souligne que ce processus est non linéaire et qu'il y a des variations dans le temps et dans l'espace. Ce processus est non linéaire, cela crée des interdépendances mais tout le monde n'a pas la même chance. Il y a l'archipel métropolitain mondial suivant la définition de Dollfus et les autres subissent. L'Afrique a été incorporée malgré elle dans la mondialisation. Elle souligne aussi qu'il a en Afrique une permanence des frontières. Elle insiste aussi sur la part des échanges que représente ce continent : en 1880, ils représentaient 1 % des échanges, en 1913,3 %, en 1960 8 % et ce chiffre est retombé aujourd'hui à 2 % l'Afrique a donc été longtemps en marge, elle a été plus un sujet qu'un acteur (...)
[...] On sait aussi que les prix mondiaux ne dépendent pas des coûts de production (si c'était le cas, ce serait un avantage pour l'Afrique) mais les prix dépendent des sommes que l'on injecte dans l'agriculture. L'Afrique sait tirer profit de la mondialisation. Les deux tiers ou les trois-quarts de l'économie africaine sont informels. Pour celui qui peut payer, on trouve tout en Afrique. On pense que l'Afrique est mal reliée au monde. C'est vrai si l'on regarde le nombre d'internautes. [...]
[...] L'Afrique représente de la production mondiale de 4 pétrole, c'est à dire autant que l'URSS où l'Arabie Saoudite. Elle permet aux acheteurs de diversifier leurs approvisionnements. Sur ce continent, les contrats sont plus faciles pour les grandes sociétés multinationales car les gouvernements sont moins gourmands, ce dont le Tchad se plaint amèrement. La plupart des gisements sont des gisements offshore ce qui est un atout car les gisements sont loin des territoires qui sont susceptibles de connaître de l'agitation. 1/5 des importations américaines vienne d'Afrique et les États-Unis souhaitent arriver à un quart. [...]
[...] L'espérance de vie dans le Sud a augmenté de entre ces deux dates sauf en Afrique où l'espérance de vie demeure plafonnée à 47 ans (dans les années 60, la moyenne était à 45) ; le taux de mortalité a remonté compte tenu du sida. L'Afrique est le continent des maladies, on pourrait presque parler d'un apartheid sanitaire. L'Afrique à de la population mondiale des maladies de la mortalité. Le personnel soignant ne veut pas y rester des praticiens sud-africains travaillent or d'Afrique. [...]
[...] Le cas de la fripe est exemplaire. Les investissements directs étrangers se positionnent dans des secteurs pétroliers ou miniers : on a donc ce que l'on appelle des économies d'enclave orientée vers l'extraction des matières premières sans transformation sur place. Cela peut avoir de graves conséquences comment le constate dans le delta du Niger (on a eu une révolte des Ibos qui ne reçoivent qu'une faible part de la manne pétrolière alors que leur territoire et très contaminé ; c'est tout le problème de ce que l'on appelle aujourd'hui les pétrominorités qui n'ont que des retombées). [...]
[...] L'Afrique est aussi une plaque tournante des drogues. Le mauvais fonctionnement des infrastructures terrestres est contourné (rôle de Western Union), très souvent la parole donnée suffit, et on n'a même pas besoin de transférer de l'argent. Les Africains sont ingénieux, on l'a vu récemment avec l'affaire des déchets toxiques. L'Afrique s'en sort aussi car elle sait utiliser une diplomatie de l'extorsion (expression utilisée par Jean-Louis Domenach à propos de la Corée du Nord). L'Afrique sait jouer du jeu victimaire. On accuse l'extérieur, on obtient de l'argent alors même que l'on est responsable. [...]
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