Au XIXème siècle, le rôle de la bourgeoisie croît considérablement. Comme le dit Paul Bairoch « Le XIXème siècle est le siècle de la prise du pouvoir économique, politique, social et culturel par la bourgeoisie conquérante ». La bourgeoisie, catégorie sociale comprenant les personnes relativement aisées qui n'exercent pas de métiers manuels vient donc sur le devant de la scène. L'année 1914 marque bien entendu le début de la 1ère Guerre mondiale, qui va bouleverser la face du monde. Les rivalités sont présentes entres les grandes puissances industrielles (du fait notamment du nationalisme très diffusé, du colonialisme, ou d'un esprit revanchard contre l'Allemagne par exemple pour le cas de la France) (...)
[...] La fortune bourgeoise qui accompagne le développement industriel est plus mobilière (titres, actions) qu'immobilière (terres, immeubles). Ces bourgeois conquérants (MORAZÉ) partagent l'idéal de l'entrepreneur protestant décrit par WEBER : épargne, effort, austérité, esprit d'entreprise, sens de la responsabilité individuelle, optimisme et confiance dans le progrès technique et économique. Beaucoup sont issus d'un milieu populaire comme les frères Schneider, Edouard Empain, Etienne Solvay, Marius Berliet . Souvent libertine, elle compte cependant en son sein des personnages de moralité irréprochable, et le catholicisme y fait des progrès, face à une fraction toujours plus importante de protestants. [...]
[...] D'une manière générale, la haute bourgeoisie ou bourgeoisie entrepreneuriale est formée par le monde des affaires, elle dirige l'industrie et le commerce. C'est elle qui détient l'essentiel de la richesse mobilière. Elle gère cette richesse avec prudence, cherchant volontiers à l'étranger un profit que ses placements ne lui donneraient pas en France : comme le disait le comte de Custine sur les capitalistes en général : les capitalistes sont des cosmopolites ne connaissant de patrie que celle où ils peuvent accumuler des richesses Elle mène une vie facile, tient le haut du pavé à Paris, donne le ton. [...]
[...] Dans le dernier quart du XIXème —siècle aussi, la bourgeoisie entrepreneuriale soutient plus la classe ouvrière. La responsabilité sociale du patronat se partage entre des initiatives sociales de type paternaliste et des pratiques philanthropiques ou de mécénat. Les premières postulent le bien-être et le contentement ouvriers comme le fondement de la prospérité industrielle. La charité ou le mécénat polissent de façon moins calculée l'image bourgeoise. Bref on a un siècle d'amélioration dans le domaine social. Le XIXème, siècle du capitalisme et du libéralisme triomphants, est aussi celui de la montée de la bourgeoisie. [...]
[...] La bourgeoisie connaît une évolution considérable tout au long du XIXème siècle, qui est aussi marqué par une forte confrontation entre les différentes classes. Cette bourgeoisie s'apparente par ses modes de vies, avec des notions de Famille, Etat avec un rôle secondaire . Finalement le XIXème siècle est celui de l'affirmation de la bourgeoisie entrepreneuriale, classe à part entière, dont le rôle est très important à la veille de 1914. [...]
[...] Des alliances se développent, mais aussi des stratégies matrimoniales au sein de classe pour permettre l'extension de l'entreprise et la transmission du patrimoine (pratique de l'endogamie : mariages au sein du même milieu social). Egalement, la formation de ces réseaux se retrouve dans les quartiers à Paris : depuis les Grands travaux du Second Empire, on a une montée des quartiers de l'Ouest Il y a donc imprégnation sociale de la bourgeoisie entrepreneuriale dans l'espace urbain notamment dans les grandes villes. En résulte le développement des résidences secondaires (balnéaire, thermale). Cette catégorie sociale est donc assez fermée, organisée en réseau dont la puissance augmente constamment. [...]
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