Entre 1814 et 1915 la France, en pleine expansion industrielle connaît de nombreux bouleversements (économiques, sociétaux, culturels...) qui correspondent à l'émergence d'un groupe cohérent dont les membres entretiennent des relations, possèdent des intérêts communs et concentrent un certain pouvoir économique et politique (grâce aux privilèges consentis par le pouvoir féodal) : la bourgeoisie.
Présentée comme porteuse des valeurs de la Révolution, dont la mission était de former l'avant-garde de l'ensemble du peuple, la bourgeoisie au XIXème siècle monopolise tous les rouages du pouvoir en s'affirmant palier par palier comme la classe dominante.
Avec l'importance de la notabilité bourgeoise entraînée par l'apparition du suffrage censitaire et le déclin de l'aristocratie consécutif à la Révolution, mais surtout avec l'industrialisation (constitution de grandes familles d'industriels comme les Schneider, les Wendel ) le XIXème siècle a connu une redéfinition sociétale considérable permettant l'apogée de la bourgeoisie qui grâce à ses activités économiques et financières (s'empare du pouvoir politique) va tout au long de ce siècle s'imposer comme la classe triomphante.
Sous quelles formes cette suprématie s'est-elle présentée durant cette période ? (...)
[...] Fin XIX ème siècle, la bourgeoisie obtient enfin son acceptation de classe sociale et impose sa prépondérance. Son influence s'étend dans pratiquement tous les domaines. La noblesse qui jusqu'alors était la classe opposée à la bourgeoisie qu'elle considérait comme une partie du tiers-états essaye de fusionner avec la haute bourgeoisie car son pouvoir, et sa fortune ne cesse de décliner. Seule la classe ouvrière qui a également participé à la révolution industrielle semble atteindre la bourgeoisie. La fin du XIX ème siècle semble donc marquée par une opposition entre deux classes la bourgeoisie et la classe ouvrière que la noblesse considérait comme une même classe un siècle plus tôt. [...]
[...] Ce qui va favoriser deux classes qui vont s'opposer , il s'agit de la bourgeoisie et de la classe ouvrière qui appartiennent toutes deux aux tiers-état, la bourgeoisie représentant le haut du tiers-état . En effet, celle-ci peut être définie comme une élite réunissant des hommes qui se différencient de la masse par leur instructions, leur culture, leur éducation, leur richesse . Il apparaît donc évident que le paysage social au XIX ème siècle a subit des changements, résultant des progrès économiques et que cela c'est fait en faveur de la bourgeoisie dont l'ascension reflète l'apparition d'une nouvelle classe de la société . B-La bourgeoisie : anciens pauvres, nouveaux riches ? [...]
[...] Déjà dès 1800, lorsque Bonaparte créa la Banque de France, des actionnaires privés y participèrent et pendant plus d'un siècle, les dirigeants de cette banques furent choisit en leur sein. D'où l'expression les 200 FAMILLES Parmi eux, on peut citer les Rothschild, les Perrier, les Mallet, le banquier Jacques Laffitte. C'est en fait après la Révolution de 1830 que la bourgeoisie commença son règne absolu. L'extension des affaires industrielles et commerciales à partir de 1830 va donner à la bourgeoisie d'affaire une part toujours plus grande du revenu national. L'expansion industrielle amorcée sous la Restauration se poursuit et s'affirme sous la monarchie de Juillet. [...]
[...] C'est sous le règne de Louis Philippe que se généralise le métier mécanique. Les innovations techniques se répercutent évidemment sur l'évolution économique et ont pour résultat de faire disparaître les petites entreprises qui ne peuvent modifier leur matériel tandis que la grande entreprise est essentiellement celle qui peut adopter les techniques nouvelles. La plupart des entreprises de métallurgies et de chemin de fer vont alors se développer dès la monarchie de Juillet et plus encore sous le second Empire. Un pouvoir politique fort issu du pouvoir économique : Il semble évident que l'activité industrielle va de pair à l'époque avec l'activité politique. [...]
[...] Le monde paysan qui représente le chiffre de population numérique le plus fort est entièrement soumis à la bourgeoisie des villes et de Paris avant tout. Cette domination permet aux commerçants et aux industriels de faire littéralement la loi à la campagne, s'opère par quelques mesures mettant le point final à la centralisation vers laquelle s'acheminait depuis des siècles et qui achève de faire de la France un État urbain. La bourgeoisie à travers son pouvoir économique et politique est désireuse d'obtenir un rôle de guide de la société. [...]
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