Au lendemain du 14 juillet 1886, la France toute entière est prise d'engouement, de passion pour un jeune général : Boulanger. Cet homme, qui était la coqueluche des français, a donné son nom à un mouvement : le boulangisme. Ce mouvement est né de la crise que subit la République de 1886 à 1889. En effet, en 1886 la jeune Troisième République doit faire face à de grandes difficultés révélant, dix ans après son installation, sa grande fragilité. Son éloignement du problème de l'Alsace-Lorraine perdue depuis 1870, les difficultés sociales (licenciement, chômage, grèves…) consécutives à la crise économique qui frappe la France depuis 1882, la crise politique interne suite aux affaires de corruption et l'impuissance de l'Etat à régler les difficultés économiques nationales : Tout cela est à l'origine d'un large mouvement de contestation qui se réunit au sein du boulangisme.
Georges Boulanger, né à Rennes en 1837, va vite apparaître aux yeux des français comme l'homme providentiel pour mettre un terme à la crise. Le boulangisme est l'émergence d'une culture politique irrationnelle fondée sur l'émotion et le sentiment.
On peut se demander comment un mouvement aussi complexe et qui n'a connu qu'une brève histoire a pu être un carrefour de l'histoire politique de la Troisième République.
Ainsi l'étude « du Boulangisme » revient à voir en première partie l'émergence de ce mouvement, puis nous verrons en quoi ce mouvement est à la fois complexe et populaire, et enfin nous étudierons la mise en échec du boulangisme et ses répercussions...
[...] Le raz-de-marée électoral C'est ainsi que Boulanger est simultanément élu en Dordogne et dans le Nord. Tout d'abord le 8 avril ont lieu une élection partielle en Dordogne, Boulanger sans s'être porté officiellement candidat l'emporte pourtant de manières écrasante, recueillant sur son nom les votes conservateurs comme les votes d'extrême-gauche. La semaine suivante, il se présente à une autre élection partielle dans le Nord : pour la première fois Boulanger se porte officiellement candidat et défend son programme dissolution-constituante- révision ».Il est élu avec une très forte majorité. [...]
[...] C'est le seul sénateur et le seul israélite du Comité National. ROCHEFORT (Henri) : né à Paris en 1831, fils du marquis de Rochefort- Luçay. Se consacre rapidement à la littérature et au journalisme: il collabore notamment au Charivari, et au Nain Jaune, au Soleil, à l'Événement, au Figaro, et publie plusieurs vaudevilles. Il fait dans Le Figaro la satire du régime impérial, et ses chroniques seront réunies en 3 volumes sous le titre: Les Français de la décadence. Chassé du Figaro sous la pression administrative, il lance en 1868 La Lanterne, pamphlet périodique qui lui vaut un immense succès, et lui attire condamnations et duels. [...]
[...] Même s'il reste encore des bastions, souvent populaires, essentiellement dans la région parisienne et dans quelques grandes villes (comme Bordeaux, Toulouse, Renne, Nancy où se présente le jeune Maurice Barrès, futur chef de la droite nationaliste), le reste de la France échappe à l'implantation boulangiste. Les monarchistes ont d'ailleurs pris le contrôle du Comité Républicain National. Ils ont racheté les principaux journaux boulangistes et financent la plupart des candidats boulangistes. Ils les choisissent et les encadrent le plus souvent dans une Union révisionniste qui comprend des monarchistes, bonapartistes, boulangistes. [...]
[...] LAUR (Francis) : né à Nevers en 1884. Issu de l'Ecole des Mines de Saint- Etienne, il est élu député de la Loire en 1885. La grève de Decazeville le met en vedette: il s'efforce de jouer le rôle de médiateur entre la Compagnie minière et les mineurs, auxquels il sera de plus en plus favorable; il s'efforcera de promouvoir La Mine aux Mineurs Laur est sans doute, parmi les chefs boulangistes, celui dont les préoccupations sociales sont les plus sincères et les plus largement informées. [...]
[...] Cet homme, qui était la coqueluche des français, a donné son nom à un mouvement : le boulangisme. Ce mouvement est né de la crise que subit la République de 1886 à 1889. En effet, en 1886 la jeune Troisième République doit faire face à de grandes difficultés révélant, dix ans après son installation, sa grande fragilité. Son éloignement du problème de l'Alsace-Lorraine perdue depuis 1870, les difficultés sociales (licenciement, chômage, grèves ) consécutives à la crise économique qui frappe la France depuis 1882, la crise politique interne suite aux affaires de corruption et l'impuissance de l'Etat à régler les difficultés économiques nationales : Tout cela est à l'origine d'un large mouvement de contestation qui se réunit au sein du boulangisme. [...]
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