« A quoi cela sert-il de peindre quoi que ce soit ? On n'en continuera pas moins a? tuer, a? exploiter, a? affamer, a? tromper. A quoi bon faire de l'art, a? quoi bon parler d'esprit ? » demande Grozs, un participant aux re?unions lyce?ennes nantaises au cours d'une desquelles Jacques Vache? rencontre le dadai?ste Andre? Breton, ici-me?me en 1916. Cette de?claration peut nous amener a? penser que l'art a e?te? anesthe?sie? par la Grande Guerre, et c'est le contraire qui se produit. Deux ans apre?s la de?claration de guerre, le fonctionnement e?conomique, politique et culturel de la France s'est adapte? aux ne?cessite?s du conflit, ce qui re?volutionne l'art de l'entre-deux guerres. Il s'agit d'une pe?riode de liberte? artistique ine?gale?e porte?e par le souhait de rompre avec le passe? de la guerre, qui se traduit par un foisonnement d'arts, de pense?es nouvelles et de l'ave?nement d'une culture de masse. On peut alors parler de bouillonnement artistique, ce qui renvoie a? une effervescence, donc a? une multiplicite? des formes artistiques, mais rappelle aussi l'ide?e d'un e?chauffement, illustre? par les pense?es re?solument subversives de l'art de l'entre-deux guerres. L'art devient accessible aux classes populaires et se transmet par de nouveaux vecteurs. Mais cette fie?vre retombe en 1940, avec la chute de la Troisie?me Re?publique et l'Occupation, notamment par les censures.
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