Boris Eltsine, nouvelle Russie, Guerre froide, l'économie soviétique, Gorbatchev, Parti communiste, Union soviétique, oligarques, économie parallèle, KGB, intelligentzia
Dans un contexte de Guerre froide qui éreinte l'économie soviétique, Gorbatchev décide de mener dès 1985 une politique de restructuration du pays. Il lance ainsi une réforme économique censée laisser plus de liberté aux entreprises et au commerce : c'est la perestroïka. Il s'attaque également à l'amélioration de la société en lançant la glasnost, une politique permettant plus de liberté d'expression et de droits. Ces réformes n'ont cependant pas été suffisantes et n'ont pas empêché la dislocation de l'Empire soviétique sous fond de grave crise politique. Le principal adversaire de Gorbatchev durant ces années fut Boris Eltsine, ambitieux et convaincu que davantage de réformes, et surtout une réalisation plus rapide de celles-ci sont nécessaires.
[...] Une inflation accentuée par la banque d'État Ceci est une situation d'autant plus difficile que les réformateurs ne contrôlent pas la banque d'Etat. Eltsine prend son contrôle le 1er janvier 1992, mais celle-ci dépend du Soviet suprême donc du parlement et de son président, Khazboulatov, qui est un économiste à la soviétique. Ses conceptions sont par conséquent opposées à celle de Gaidar, qui considère que la banque doit pratiquer des crédits faciles à taux très bas. C'est donc une logique inflationniste. Les jeunes réformateurs se méfiaient des périls de l'inflation. [...]
[...] Puis un antagonisme entre Eltsine et son vice président. Quant aux nouvelles institutions qu'il a crées, elles sont floues et malléables, personne ne sait quelles sont ses compétences, ce qui mène à une bataille pour le pouvoir, créant donc les conditions d'une instabilité. La conséquence de cette politique incohérente et contradictoire est l'amplification des réseaux mafieux et l'appropriation des biens de l'Etat, ainsi que des postes d'administration, aux opportunistes et aux anciens apparatchiks qui ne font que changer d'étendards. Ceci mène donc à la création de cette nouvelle élite d'oligarques, nouveaux riches russes, qui sont conscients de la précarité de leur bien. [...]
[...] Eltsine en prend la responsabilité avec la volonté politique de réaliser ces réformes. La libéralisation du commerce Dès octobre 1991, il présente à la douma des mesures qui permettent un passage à l'économie de marché. En novembre il nomme un jeune réformateur, Iegor Gaidar, comme vice premier ministre qui est chargé de les réaliser. Gaidar a une équipe composée de la première génération d'économistes capables de lire l'anglais, avec des conseillers étrangers comme Aslund. Eltsine dès le début de l'année 1992 lance une thérapie de choc, ce que les jeunes réformateurs ont appelé l'attaque kamikaze contre l'économie planifiée. [...]
[...] Eltsine n'a pas créé le chaos, cette époque anarchique s'est dessinée dès la fin de la présidence de Gorbatchev. Ce qu'il faut retenir, c'est que les Russes vont être déçus par la démocratie, car en 1991-92 ils croyaient qu'il suffisait de la proclamer pour avoir la prospérité occidentale. C'est également le cas pour Eltsine. La déception est brutale et rapide. On a également l'impression en Russie que l'acquisition de la propriété était le résultat d'une gigantesque escroquerie, considérée comme illégitime. [...]
[...] C'est la pègre qui règne, surtout dans les régions frontalières. Une osmose s'opère entre anciens membres du KGB voyous, et les élites politiques. La mafia utilise donc les moyens du KGB, d'où leur efficacité et leur dangerosité. On peut également noter une extrême brutalité et grossièreté des politiques, avec de nombreuses agressions physiques entre députés. Conclusion Avec l'anarchie qui régnait en Russie lors de la prise de pouvoir d'Eltsine, ce dernier aurait bien pu durcir les conditions de sa présidence et en abuser. [...]
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