Toutefois ce n'est pas seulement d'un point de vue tactique qu'il faut envisager le Blitzkrieg. Certes, le terme désigne l'association des blindés et de l'aviation dans une opération militaire.
Les constructions théoriques de ce qui allait devenir le Blitzkrieg ont une existence que l'on ne peut réfuter. Cependant le Blitzkrieg n'est pas seulement à envisager à une échelle tactique, c'est-à-dire celle d'un combat localisé. A l'échelle opérationnelle, il a des implications sur la conduite d'une campagne militaire, ici l'invasion de la France en mai 1940. A l'échelle stratégique, il a des implications dans les choix économiques et les choix d'organisation militaire. Ce sont à ces deux dernières échelles que l'éventuel mythe intervient : afin de pallier les failles du potentiel économique, technologique et militaire allemand, une Guerre-éclair mondiale a-t-elle été envisagée par Hitler ? En quoi aurait-elle consistée ? Est-elle une réalité prévue par les acteurs allemands ou une construction historique de la propagande et/ou de l'historiographie ? Est-il possible de mettre en cause la réalité du Blitzkrieg aux échelles tactiques et opérationnelles ? L'armée allemande et les Etats-majors étaient-ils prêts à mener une telle guerre-éclair ?
[...] Les troupes sont rapidement prêtes pour le Rot Fall, plan d'invasion du reste de la France une fois le double coup de faucille effectué, l'un vers des Ardennes vers la Somme, l'autre de Sedan vers la Suisse Le principe du point fort de Guderian -concentrer un maximum de troupes sur un espace réduit. C'est le cas à Gaulier. Le déploiement s'effectue sur 10 kms. La percée se fait sur 5 kms et à l'intérieur de cet espace, un point fort de 3 kms dans le point fort rassemble la 1. Panzer Division. -Le méandre de la Meuse à Sedan doit supporter 310 bombardiers stukas, et 300 chasseurs L'utilisation de la Luftwaffe -face au manque d'artillerie restée bloquée dans les Ardennes et à l'inexistence d'une artillerie véritablement mobile, la LW intervient. [...]
[...] -Production en masse de Panzer ausf. I et II en 1938 et 1939 en raison des problèmes techniques des Panzer ausf. III et IV. -Chars français bien mieux blindés que les Panzer allemands -Efficacité et puissance des canons de 40 et de 47 français contre les 20, et 37 mm allemands, même les 75 L 24 du Panzer IV, canon court donc projectile moins rapide (moindre perforation), de moindre précision et de moindre portée. -2589 avions allemands prêts à intervenir contre seulement 879 français sur la zone d'opération (1453 avec les britanniques) avions sont toutefois disponibles sur le territoire français pour une longue guerre d'usure. [...]
[...] Ce sont à ces deux dernières échelles que l'éventuel mythe intervient : afin de pallier les failles du potentiel économique, technologique et militaire allemand, une Guerre- éclair mondiale a-t-elle été envisagée par Hitler ? En quoi aurait-elle consistée ? Est-elle une réalité prévue par les acteurs allemands ou une construction historique de la propagande et/ou de l'historiographie ? Est- il possible de mettre en cause la réalité du Blitzkrieg aux échelles tactiques et opérationnelles ? L'armée allemande et les Etats-majors étaient-ils prêts à mener une telle guerre-éclair ? Le Blitzkrieg est-il un mythe ? Si le Blitzkrieg est une réalité tactique, il reste controversé à l'échelle opérationnelle et s'avère être un mythe stratégique. [...]
[...] III/ Le Blitzkrieg, un mythe stratégique A-La guerre-éclair mondiale : une construction historique 1. Le plan par étapes d'Andreas Hillgruber -1e GM : Allemagne non prête pour une guerre économique de longue durée. -stratégie des petits pas permettant d'attaquer les ennemis un par un, en les isolant et en motivant la population par des guerres courtes. nécessite un armement massif, rapidement disponible et non un armement en profondeur échelonné. Cela permet de pallier les insuffisances militaires sans exclure les visées expansionnistes et d'anéantir un adversaire supérieur économiquement. [...]
[...] *Une artillerie souple. *Sur 8 kms échelons de blindés (soit 5 à 6 vagues de chars) : chars légers de reconnaissance pour éclairer puis couvrir les flancs arrières et latéraux, chars de combat évoluant en fractions autonomes pour frapper dans le dos de l'ennemi. Ils ne progressent pas en continu. Il leur est nécessaire de ne pas s'attarder sur les objectifs puisque les autres vagues sont là. Si toutefois il y a de la résistance, des troupes sont concentrées avec de l'artillerie. [...]
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