« Un peu d'internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène. » « La République, c'est le droit de tout homme, quelle que soit sa croyance religieuse, à avoir sa part de la souveraineté » « C'est qu'au fond il n'y a qu'une seule race : l'Humanité ».
On pourrait écrire des livres dans lesquels seraient notées toutes les citations de Jean Jaurès. Considéré comme l'un des hommes phare du XIXe siècle, avec des idées novatrices, sur le plan social, ou concernant la Première Guerre mondiale - il affichait ainsi ouvertement son opposition à la guerre qui se préparait à l'aube du XXe siècle.
Jean Jaurès, né en 1859 et assassiné en 1914, est un homme aux diverses facettes : politicien, philosophe, professeur, journaliste, écrivain, il endossa bien des costumes dans la France de la IIIe République, sans compter ses facettes intellectuelles : républicain, socialiste, pacifiste…
Qu'aurait-il fait pendant la guerre, se sont demandé beaucoup de ces compatriotes ? Tous les romans, livres, articles parlent du « grand Jaurès », de « la naissance d'un géant ». Jaurès est un homme étudié, dévisagé, critiqué ou glorifié, en tout cas il est très controversé. On l'aime ou on le déteste mais tous lui accordent talent et charisme.
Comment Jean Jaurès a-t-il marqué la IIIe République, par quels moyens est-il devenu l'un des symboles du pacifisme d'avant-guerre, quelles étaient ses convictions ? Nous étudierons d'abord sa formation ou comment Jean Jaurès est passé de l'enfant du Tarn à l'homme public, comment cet homme est parvenu à se hisser jusqu'au-devant de la scène politique, et enfin dans un dernier temps nous nous pencherons sur l'homme de convictions qu'était Jaurès, un défenseur de la paix, à l'aube de la Première Guerre Mondiale.
[...] Les députés ne peuvent être admis au groupe parlementaire de la SFIO que s'ils sont versés par leur fédération. Le socialiste devient alors l'organe unique et officiel du parti. Jaurès est interdit de siéger à la CAP (Commission administrative permanente) alors que Guesde et Vaillant y paradent. Jaurès refusant de se laisser débaucher est donc isolé avec son parti Jaurès est un partisan ardent un amant passionné de l'entente de la concorde, c'est aussi un homme de paix. III . [...]
[...] Il imaginait tout, il se parlait, se chantait à lui-même ce qu'il devait dire aux autres. Jean Jaurès est un parlementaire doué et très tôt, comme d'ailleurs tous les hommes de son temps si fiers des apports de la presse à la démocratie à l'âge des Lumières, il a su collaborer à un journal et le diriger serait aussi un acte pleinement républicain, puisque la Marianne avait fait de la liberté de la presse une de ses plus belles conquêtes. [...]
[...] Persuadé par la lecture de la presse nationaliste que Jaurès ne serait qu'un agent allemand. Emprisonné, il échappe (ironie amère) à la mobilisation. Le 29 mars 1919, un jury populaire d'assise l'acquitte, Raoul Villain exilé à Ibiza, sera tué par des républicains espagnols dont on ignore qu'ils connaissaient l'identité de leur victime. Dès lors, les premiers hommages à Jean Jaurès se voient dans toute la France : on rebaptise les stations de métro : la station rue d'Allemagne est remplacée par station Jaurès ainsi que la station Berlin rebaptisée la première station Jaurès ainsi que la station Berlin rebaptisée le premier août 1914. [...]
[...] Tel est l'exemple de son action dans l'affaire Dreyfus. Le 13 janvier 1898, paraît dans le journal l'Aurore la lettre de Zola J'accuse Le parti socialiste était au début assez frileux concernant cette affaire, qui paraissait n'intéresser d'abord que les classes privilégiées. C'est seulement par sa déposition au procès d'Emile Zola traduit aux assises pour son J'accuse que Jaurès s'engage complètement dans cette affaire. Que Dreyfus soit coupable ou non, je n'en sais rien. [ ] Non : la question n'est pas là. [...]
[...] Idem pour le miracle qui nie les lois scientifiques de la nature. Il n'admet donc qu'un Dieu, révélé par la raison, sans dogme, sans Incarnation ni Eglise. Pour lui, seule la démocratie et son prolongement socialiste permettent le renouvellement des religiosités grâce auquel l'univers retrouvera le sens du divin. Quand le socialisme aura triomphé, les hommes comprendront mieux l'univers. Car en voyant dans l'humanité le triomphe de la conscience et de l'esprit, ils sentiront bien vite que cet univers dont l'humanité est sortie ne peut pas être dans son fond brutal et aveugle, qu'il y a de l'esprit partout, de l'âme partout et que l'univers lui-même n'est qu'une immense et confuse aspiration vers l'ordre, la beauté, la liberté et la bonté Utopiste certes, Jaurès se rend compte peu à peu que pour réaliser l'avenir dont il rêve il va devoir faire des compromis, échafauder différentes tactiques, composer avec les différentes sensibilités socialistes et avant tout laisser faire le temps. [...]
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