Relation spéciale, Bevin, MacMillan, USA - RU, USA - UK
La notion de « relation spéciale » anglo-américaine a été théorisée pour la première fois par Winston Churchill, ancien Premier ministre britannique à l'époque, le 5 mars 1946 dans son discours de Fulton s'adressant aux « peuples anglophones ». Ce terme porte une connotation affective et sentimentale qui se distingue des relations diplomatiques entretenues avec d'autres pays, plus formelles. C'est un concept qui trouve ses racines...
[...] Toutefois, il ne faut pas y voir une volonté de démanteler cette relation, bien au contraire. La politique de défense américaine se donner pour objectif de partager le fardeau de la défense avec ses proches alliés ; de même, les avancées technologiques soviétiques poussent au renouveau d'une collaboration en matière de recherche et technologie. La loi Mac Mahon va être progressivement amendée à partir de 1954 pour faciliter ces objectifs. Anthony Eden résuma la relation en quelques mots : selon lui, les leaders américains faisaient seulement preuve de politesse : They listen to what we have to say, but make their own decisions. [...]
[...] La relation spéciale relancée par la nécessité de la Guerre Froide ou : Quelle relation spéciale pour l'après guerre ? (1945- 1951). Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les relations anglo- américaines vont se tendre, en contraste avec la relation intense que les deux pays avaient entretenu au cours des cinq dernières années. Ce changement vient des Américains mais également des Britanniques et s'expliquent en partie à la lumière des relations entre les dirigeants des deux pays. En effet, Ernest Bevin a pris la relève d'Anthony Eden à son poste de secrétaire des affaires étrangères. [...]
[...] En effet, bien que Bevin soit un tantinet réticent à l'idée d'une relation exclusivement anglo-américaine, il est bien conscient que la victoire anglaise n'a été obtenue qu'avec l'aide militaire américaine et que celle- ci doit être maintenue à tout prix, en particulier en matière de nucléaire. Au printemps 1943 avait été signé l'accord BRUSA-SIGINT sur le partage d'information entre les deux pays dans le cadre du projet Manhattan. De même, un autre accord avait été signé au Québec en août 1943 stipulant le maintien de la coopération nucléaire après guerre. De plus, la Grande Bretagne disposait d'un droit de veto quant à l'utilisation de la bombe. [...]
[...] Il serait toutefois erroné de voir dans cette relation la simple domination américaine. La relation Macmillan / Kennedy semble symboliser une relation à pied d'égalité, et il ne faut pas sous estimer la réciprocité et surtout l'affection qui sous-tend ces relations. Bibliographie. Alan DOBSON, Anglo-american relations in the twentieth century éditions Routledge John DUMBRELL, A special Relationship, anglo-american relations in the cold war and after éditions Palgrave Macmillan Collectif coordonné par Agnès ALEXANDRE-COLLIER, La relation spéciale Royaume-Uni / Etats-Unis : entre mythe et réalité (1945-1990) éditions du temps, 2002. [...]
[...] Son nouveau ministre des affaires étrangères est Ernest Bevin. Il est légitime de s'interroger, au vu des circonstances, sur le tournant que va prendre la relation spéciale La plupart des historiens analysent la période d'après guerre comme un âge d'or des relations anglo-américaines. Nous allons nous demander : en quoi, après la Deuxième Guerre Mondiale, la consolidation de la relation spéciale n'était pas évidente ? Et comment expliquer l'apogée de ces relations une quinzaine d'années plus tard avec le couple Kennedy Macmillan ? [...]
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