Berlin: ville témoin et actrice des tensions durant la Guerre froide

Résumé du document

Dans la nuit du 30 avril 1945, le drapeau rouge soviétique est hissé au sommet du parlement allemand : le Reichtag. La ville de Berlin a été conquise par les Soviétiques. C'est la fin de l'Allemagne nazie d'Hitler. L'avenir de la ville reste flou. La conférence de Potsdam prévoit les conditions de paix : empêcher l'Allemagne de nuire de nouveau par la division, la dénazification, la démilitarisation, la démocratisation et la décartellisation. Suite à cette conférence, Berlin est divisée en 4 secteurs (France, Grande-Bretagne, USA et URSS). Ainsi, avec la dégradation des relations entre l'URSS et les États-Unis, Berlin devient un enjeu central de la Guerre froide : en pleine zone soviétique, les deux modèles s'y opposent frontalement.

Extraits

[...] Conséquence sur la vie quotidienne Le mur devient le symbole de la guerre froide dans le monde entier, mais au- delà, c'est la vie de toute une population qui a été bouleversée ce matin d'août 1961. Près de Berlinois de l'Est perdent leur emploi à l'ouest de l'ouest perdent leur emploi d'Est. Des milliers de familles, d'amis seront séparés pendant vingt-huit ans. Les Berlinois de l'Est ne purent plus passer à l'Ouest. Lorsqu'ils y étaient exceptionnellement autorisés, les autorités soviétiques gardaient alors le reste de la famille comme garants de leur retour. [...]

[...] Il fallait à tout prix défendre la ville contre l'expansionnisme soviétique. Truman fit aussi savoir au Soviétique qu'il n'hésiterait pas à utiliser la force pour maintenir les couloirs aériens libres. Les avions atterrissent nuit et jour toutes les 2 minutes et Au total, pendant toute la durée de ce blocus soit 1 an millions de tonnes de vivres ou matériaux ont été acheminés par les airs par exemple du charbon, des denrées alimentaires ou même une centrale électrique en pièces détachées. [...]

[...] Raisons de sa construction Berlin est une zone de contact direct entre les deux blocs et les deux idéologies. Bien que la RDA soit un pays dont l'économie est la plus développée au bloc de l'Est, la différence de niveau de vie reste forte avec la RFA. Nombre d'habitants de l'Est purent dans un premier temps passer à l'Ouest et comparer les conditions de vie et les libertés des Allemands à l'Ouest aux leurs. Ainsi de 1949 à 1961, près de 1,6 million de personnes de RDA fuit en RFA par Berlin. [...]

[...] Conscient de la faillite du système soviétique dans le domaine agricole et dans sa stratégie de confrontation avec l'occident qui nécessitait notamment une course aux armements initiée par Reagan, devenue trop coûteuse, il engagea une nouvelle politique économique : la perestroïka. Celle-ci vise à favoriser la production de produit de consommation et non comme depuis 75ans de continuer à donner la priorité à l'industrie lourde et à l'armement. Elle rend la terre aux paysans qui peuvent l'exploiter à titre personnel, autorise la création de petites entreprises privées, tente de responsabiliser les employés pour augmenter la productivité et la qualité des produits. [...]

[...] Le changement est radical puisque le contrôle des idées était un des principes fondamentaux du régime. Les peuples profitèrent de ces nouvelles libertés pour s'émanciper de la doctrine communiste. La Hongrie fut la première à détruire en partie le rideau de fer qui la séparait de l'Autrice le 2 mai 1989, après les révolutions en Pologne, qui en nommant à sa tête un membre du syndicat Solidarnosc, s'était acheminée vers la démocratie. Ainsi, les habitants de la RDA furent influencés par l'exemple hongrois et eurent les mêmes revendications : supprimer le mur qui sépare les Berlinois et les Allemands depuis près de 28 ans. [...]