Au 19e siècle, Berlin est une métropole industrielle qui témoigne de la montée en puissance de l'Allemagne et de l'épanouissement de la révolution industrielle outre-Rhin. En 1871, elle devient naturellement la capitale politique de l'Empire allemand. Ville moderne et dynamique, elle est dans l'entre-deux-guerres le centre et le foyer de rayonnement de la culture allemande. Pendant la grande dépression des années des années 30, qui touche particulièrement l'Allemagne, elle devient le théâtre privilégié de l'affrontement entre nazis et communistes. En 1934, les nazis incendient le palais du Reichstag où siège le Parlement, accusent les communistes et en profitent pour supprimer les libertés fondamentales. La ville de Berlin accueille les Jeux olympiques de 1936, qui sont une formidable opération de propagande pour Hitler et le régime nazi. Pendant la guerre, la ville est une cible privilégiée des bombardements alliés.
Le 2 mai 1945, Berlin tombe aux mains de l'Armée rouge. L'image d'un soldat russe qui hisse un drapeau de l'Union soviétique sur le Reichstag devient le symbole de la défaite de l'Allemagne nazie qui se concrétise le 8 mai par une capitulation sans condition et de l'expansion de l'Union soviétique en Europe. A partir de ce moment, Berlin subit la loi des vainqueurs et surtout leurs désaccords et leur rivalité. Du fait de sa situation particulière Berlin devient l'enjeu de la rivalité Est/Ouest.
[...] Les "anges de fer" ravitaillent Berlin-Ouest, "avant poste du monde libre". Les Occidentaux ne reculent pas devant le bras de fer imposé par Staline, malgré le défi que représente l'établissement d'un pont aérien pour maintenir Berlin-Ouest sous perfusion et les risques majeurs de déclenchement d'un conflit si les Soviétiques abattent un avion américain. Pierre Guillen, dans "La question allemande"(Editions Imprimerie nationales, 1996) souligne les enjeux de la première crise de Berlin : "Une grave crise internationale éclate, car les Occidentaux refusent de céder. [...]
[...] L'expression de revendications concernant les conditions de travail ou les salaires est extrêmement périlleuse, d'autant que les syndicats officiels, les seuls autorisés, sont de simples annexes du parti communiste et des courroies de transmission de la ligne officielle décidée à Moscou. Surtout, les démocraties populaires sont prévenues : aucune remise en question du "socialisme réel" et du rôle dirigeant du parti communiste ne sera tolérée. Les Hongrois en 1956, les Tchécoslovaques en 1968 et les Polonais en 1980 en feront l'amère expérience. B. Un regain de tensions : la seconde crise de Berlin, le mur de la honte 1. Les origines de la crise. [...]
[...] Berlin soumise aux tensions entre les blocs A. Une crise dans le bloc de l'est : 1953, la révolte ouvrière de Berlin- Est 1. Les origines du soulèvement populaire de Berlin-Est en juin 1953. La mort de Staline, l' "homme d'acier", en 1953, permet aux peuples des démocraties populaires d'espérer une libéralisation des régimes communistes. Cet espoir d'un assouplissement de régimes totalitaires et policiers se développe dans un contexte économique difficile pour les travailleurs qui estiment que les efforts toujours plus importants que leur imposent les autorités ne se traduisent pas par une amélioration de leur niveau de vie. [...]
[...] En Pologne, le nouveau gouvernement est dirigé par un non-communiste et comprend une majorité de ministres issus du syndicat d'opposition Solidarnosc. En Hongrie, le Parti communiste est devenu le Parti socialiste hongrois, il renonce au monopole du pouvoir politique et accepte le principe d'élections libres et pluripartites. En R.D.A. Erich Honecker fait preuve de peu d'enthousiasme pour les réformes et la nouvelle politique de Gorbatchev. Il pense que la perestroïka conduit le système soviétique à l'impasse économique, et s'oppose à la libéralisation déclenchée par Moscou, la presse soviétique est censurée à Berlin-Est. [...]
[...] De plus, Berlin-Ouest est espace de départ vers l'ouest pour des millions d'Allemands de l'Est. Cette situation devient insupportable pour les autorités communistes de RDA, mais aussi pour l'Union soviétique dans la mesure où elle met en évidence l'échec du socialisme auprès des couches les plus jeunes et les plus diplômées de la population est-allemande. Entre 1945 et millions d'Allemands de l'Est sont passés à l'Ouest par Berlin. L'émigration d'Allemands de l'Est vers l'Ouest Une ville et des familles fracturées par le mur. [...]
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