Dès la conférence de Téhéran en 1943, le sort futur de l'Allemagne est étudié par les Alliés, persuadés de remporter la guerre suite à l'arrêt de l'expansion allemande. En 1945, écrasée sous les bombes et assaillie de tous côtés, l'Allemagne nazie voit sa capitale Berlin investie le 30 avril par les Soviétiques. Le pays est ensuite envahi par les belligérants vainqueurs : l'Armée Rouge occupe Berlin Est et la partie orientale de l'Allemagne, les Américains, les Britanniques et les Français occupent Berlin Ouest et la partie occidentale du territoire allemand. Cependant, des tensions se créent rapidement entre l'URSS et les Etats-Unis : c'est le début de la guerre froide. On peut dès lors se demander : quel rôle Berlin a joué dans la guerre froide et comment cette guerre s'est-elle fait ressentir sur la capitale allemande ?
[...] Honecker, font l'objet d'un culte de la personnalité. L'économie est entièrement sous contrôle et planifiée : les moyens de production sont nationalisés, particulièrement dans les secteurs des transports, des banques, de l'industrie et de l'énergie. Une grande différence de niveau de vie sépare les deux parties berlinoises. Berlin-Est ne peut concurrencer avec Berlin-Ouest. Le confort de vie et l'équipement des ménages sont bien meilleurs à Berlin-Ouest. Ce retard économique apparaît comme un échec. De plus, la population a conscience d'être privée des libertés offertes aux Berlinois de l'Ouest. [...]
[...] De 1969 à 1990, on assiste à Berlin à un rapprochement, avec l'Ostopolitik, puis à la réunification avec la chute du mur. Le 28 octobre 1969, parallèlement à l'abandon de la doctrine Hallstein, qui se voulait une politique de rupture des relations diplomatiques avec tout État reconnaissant la RDA, Willy Brandt, le chancelier ouest-allemand, décide la mise en place de l'Ostopolitik. Il souhaite normaliser les relations avec la RDA et Berlin Est, qu'il considère au même titre que la RFA et Berlin Ouest comme une partie de la nation allemande. [...]
[...] De l'autre côté, Berlin-Est sert de vitrine au modèle soviétique. La confrontation à Berlin-Est exacerbe les rivalités architecturales entre les deux parties de la ville. Par exemple, le Haus des Lehrers (Maison de l'enseignant) bâtiment construit entre 1962 et 1964 faisant 54 mètres de haut, est le premier immeuble de grande hauteur construit à Berlin. Cette restructuration de l'espace donne l'occasion au gouvernement d'organiser de grandes manifestations de masse : le Festival mondial de la jeunesse en 1973, la célébration des 25 ans de la RDA en 1974 ou la cérémonie commémorant les 30 ans de la fin de la guerre en 1975. [...]
[...] Dès 1945, dans la zone anglo-américaine, les Américains, pour des raisons humanitaires et politiques, distribuent gratuitement aux Allemands des produits alimentaires. Le 1er janvier 1947, les autorités américaines et britanniques décident de créer la bizone, une fusion économique de leurs deux zones. Les barrières douanières entre les deux zones sont supprimées afin de favoriser le développement économique. Pendant la Conférence de Londres, au printemps 1948, la bizone devient la trizone avec l'adjonction de la zone d'occupation française. Le 20 juin 1948, les zones occidentales adoptent le Deutsche Mark, en remplacement de la monnaie d'occupation. [...]
[...] Le gouvernement est-allemand d'Erich Honecker compte sur l'appui soviétique pour sauver le régime. Mais Gorbatchev, soucieux de ne pas compromettre sa politique de rapprochement avec l'Ouest, refuse toute intervention militaire et le confirme à Helmut Kohl lors de sa visite à Bonn le 13 juin 1989. Il essaie de persuader les dirigeants est-allemands de procéder à des réformes, à l'image de la Perestroïka. Comme Honecker s'y refuse, il est remplacé le 18 octobre par Hans Modrow, favorable aux réformes, devenant chef du gouvernement. [...]
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