L'expression "Belle époque" apparaît vers 1919, elle désigne la période qui s'inscrit entre la dépression économique de 1870/1895 et la Grande Guerre qui débute en 1914. Cette expression représente une période calme, stable et heureuse. Le fait que le nom de cette période soit attribué après le traumatisme de la Grande Guerre témoigne d'une vision subjective du passé qui en le comparant avec le présent, l'embellit rétrospectivement. Si l'appellation « Belle époque » désigne une période où le régime républicain se stabilise, où l'économie connaît un véritable essor et où la culture française rayonne partout dans le monde, il serait intéressant de savoir si d'autres éléments ne viennent pas noircir le beau tableau de cette époque.
La Belle époque est-elle une réalité, son appellation est-elle justifiée, ou bien relève-t-elle plus d'un mythe, d'une image nostalgique et embellie par la société meurtrie des années suivantes ?
Nous verrons alors en quoi l'essor économique que connaît la France à partir de 1896 est inégal, puis nous étudierons la vie politique dans laquelle s'inscrit la Belle époque, cette période où la République intégrée dans la société doit faire face à des crises ainsi qu'au contexte international, avant de se pencher sur la société de cette époque et l'essor culturel qu'elle connaît.
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Avec le renversement de la conjecture économique de 1896, la Belle époque s'inscrit dans la charnière entre un cycle économique de longue durée et un autre, étudiés à partir de 1925 par l?économiste Kondratieff. C'est une rupture mais aussi une ouverture vers un nouveau siècle.
Le taux de croissance industriel plus soutenu, retrouve les chiffres de la Monarchie de juillet et du Second Empire.
Cette période enregistre de bons résultats économiques, le taux de profit des sociétés industrielles s?élève, c'est l'essor de l'industrie.
Les structures industrielles anciennes se reconvertissent et deviennent une chance pour les industries nouvelles motrices, comme l'industrie automobile et électrique qui ont besoin d'une main d'oeuvre très qualifiée.
-> Les ingénieurs français élaborent des techniques nationales de pointe pour obtenir des gains de production et perfectionner les produits.
Avec le démarrage de l'économie française dès 1892, la France est la troisième puissance économique mondiale. Après 1896, elle va rattraper son retard sur les nations industrielles de pointe (...)
[...] Aux yeux de la gauche, la méfiance de ces trois caractères deviendra un des critères de la République. Cet épisode aura des conséquences considérables sur le plan politique puisqu'elle a opposé la droite, en majorité antidreyfusarde et antisémite, à la gauche dreyfusarde et antimilitariste. Cette affaire affirme la coloration radicale et socialiste des gouvernements de la République de 1899 jusqu'à la Grande Guerre. Waldeck-Rousseau, allié à des radicaux et au socialiste Alexandre Millerand, œuvre pour sa politique de Défense Républicaine et met fin à cette guerre franco-française. [...]
[...] Ex : La France fait importer du blé russe. Face à cette concurrence, le gouvernement français intervient et impose dans une politique protectionniste : les tarifs Méline de 1892, renforcés en 1897, qui sont la mise en place tarif douanier visant à protéger l‘agriculture française de la concurrence étrangère et qui ainsi, met fin à la politique de libre-échange entamée en 1860 avec le traité franco- anglais . Une telle intervention nous montre bien la fragilité du secteur agricole français. [...]
[...] →L'innovation s'accélère et la France participe du progrès technique mondial. Si la Belle époque, par certains aspects, peut être vue comme une période de prospérité économique et d'amélioration du niveau de vie, les groupes sociaux demeurent distincts et encore bien hiérarchisés. La haute société La haute société représente le haut de cette hiérarchie, composée par l'ancienne aristocratie, encore implantée dans les provinces, et la grande bourgeoisie d'affaires avec des capitaines d'industrie comme la famille Schneider, les hauts fonctionnaires, les hommes politiques ou les médecins qui constituent l'élite fortunée, puissante et influente. [...]
[...] Ce qui explique le ralentissement de la démographie française ou encore la baisse des investissements, donc du dynamisme français. Ces crises entraînèrent un élan de xénophobie et de protestation contre l'immigration de salariés étrangers. Avec cette dépression économique, l'agriculture est touchée par la concurrence d'outre-mer (Etats Unis, Argentine) et la Russie, ce qui entraîne l'effondrement des prix des céréales et des oléagineux. C. Un essor économique limité et concurrencé L'économie française face à la concurrence internationale Cependant, si la grande industrie se développe, elle progresse lentement et reste loin derrière les productions allemandes et américaines. [...]
[...] Elle permet la mobilité sociale. changement de phase A en phase B s'inscrit dans une triple continuité : le règne du libéralisme économique, l'existence d'un capitalisme déjà structuré et de structures capitalistes définies par la petite entreprise et les non rapports avec l'Etat. Cette période est une rupture essentielle avec le passé puisqu'elle marque l'arrêt de la dépression économique de la fin du XIXe. En effet, nous savons qu'entre 1873 et 1896, la France connut une longue période de ralentissement de la croissance (crise, chômage, baisse des prix). [...]
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