Avant la Première Guerre mondiale, la France a connu ce qui est resté dans la mémoire collective française (et pas seulement... qu'on pense à un film comme Moulin rouge) comme un petit âge d'or. Cette Belle Époque, étudiée ici dans l'optique d'un programme de 1ère scientifique, était-elle aussi belle que ce qu'en a conservé cette mémoire collective ?
[...] C'est plus au plan culturel que la France brille dans le monde à la Belle Epoque. Et c'est la capitale, Paris, qui symbolise cette situation. Une solide réputation une grande ville moderne La ville de Paris est une des grandes métropoles mondiales. Depuis les travaux menés par le préfet Haussmann sous le Second Empire, elle n'a cessé de se moderniser (grandes avenues, éclairage publics, moyens de transports, bâtiments à usage économique ou culturel, réseaux d'eau, de gaz etc . Ce modernisme parisien a été particulièrement mis en évidence au cours des différentes expositions universelles qui y ont été organisées. [...]
[...] Les Républicains ont pris le contrôle de la République . organisation et fonctionnement Les institutions de la IIIè République ont été conçues aussi bien pour une République que pour une monarchie limitée "à l'anglaise". Le chef d'Etat, élu pour 7 ans, a très peu de pouvoir (hormis celui de dissoudre la Chambre des députés, ce que seul Mac Mahon osera faire en 1877). Le gouvernement est responsable devant les deux assemblées (Chambre des députés et Sénat) ; il est formé en fonction de la majorité qui se dégage à la Chambre des députés. [...]
[...] Là, en dépit d'un contexte économique qui n'est pas forcément très favorable, la République parvient à fonctionner sans à-coups. Une grande partie de l'opinion (dans les campagnes notamment) prend conscience que la République n'est pas synonyme d'anarchie et d'insécurité. Ce temps qui passe permet au système républicain de s'imposer. Cependant, la "républicanisation" de l'opinion doit beaucoup à ceux qu'on a appelé les "Hussards noirs de la République", les instituteurs. C'est en effet dans les écoles (l'instruction est obligatoire, gratuite et laïque depuis les lois de Jules Ferry en 1880-81) que se forge l'unité nationale, l'Etat-nation français. [...]
[...] Elle produit également des textiles, tirant parti des matières premières des colonies (coton) mais aussi du grand marché colonial pour écouler ces productions. Mais la France est aussi un pays pionnier dans certains secteurs de la deuxième révolution industrielle (électricité, constructions mécaniques . ) La France de la Belle Epoque est donc un pays en pleine évolution. Si les contemporains ont pu croire à un déclin en se fondant notamment sur l'immobilisme des campagnes et sur la perte de dynamisme démographique, il n'en est en fait rien. [...]
[...] Les crises que traversent la République (car tout ne fut pas facile . ) sont aussi des moments qui, parce qu'elle en triomphe, renforcent l'idée républicaine en France. L'existence d'une culture de masse (journaux) fait de chaque Français un témoin sinon un acteur de ces moments difficiles. Le boulangisme dans les années 1880 (le général Boulanger incarne l'idée de revanche et le rejet d'une République jugée trop molle pour reprendre l'Alsace et la Lorraine), le scandale de Panama (on découvre que des députés ont été achetés pour voter une loi favorisant la création d'un canal transocéanique au Panama) semblent être des répétitions avant la grande crise de l'Affaire Dreyfus au tournant du siècle. [...]
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