Verdun, lieu de bataille, lieu de mémoire

Résumé du document

Débutée en 1914 dans l'illusion d'une guerre rapide et vite remportée par la France contre les Allemands, la première guerre mondiale marque la fin de la « Belle Epoque ». Elle ne s'achèvera qu'au bout de 4 ans, laissant un pays et une population bouleversée. E, effet, avec près de 9 millions de Français mobilisés, 1.350.000 morts, des soldats blessés, traumatisés, mutilés, la plupart des familles endeuillées, le bilan de cette guerre est catastrophique. Il s'agissait d'une guerre de position mais elle est rythmée par de grandes batailles comme celle de Verdun du 21 février au 18 décembre 1916. Comment Verdun, lieu de bataille, est elle devenue un lieu de mémoire ? D'abord, cet affrontement franco-allemand mené sur les deux rives de la Meuse fait partie de l'histoire nationale du fait de son atrocité. Puis, l'implication de l'arrière l'a fait appartenir à une « guerre totale ». Enfin, la découverte de nouvelles personnalités comme le général Pétain montre son importance pour la victoire des troupes françaises (...)

Extraits

[...] Il s'agissait d'une guerre de position mais elle est rythmée par de grandes batailles comme celle de Verdun du 21 février au 18 décembre 1916. Comment Verdun, lieu de bataille, est elle devenue un lieu de mémoire ? D'abord, cet affrontement franco-allemand mené sur les deux rives de la Meuse fait partie de l'histoire nationale du fait de son atrocité. Puis, l'implication de l'arrière l'a fait appartenir à une guerre totale Enfin, la découverte de nouvelles personnalités comme le général Pétain montre son importance pour la victoire des troupes françaises. Les tranchées n'appartiennent pas qu'à la bataille de Verdun mais en constituent l'essentiel. [...]

[...] La France doit faire face à des troupes allemandes bien équipées et manque de main d'œuvre. Elle fait donc appel à l' arrière . Le manque d'artillerie constitue un frein aux avancées françaises : l'Etat adopte une politique et une économie dirigées. En effet, les femmes françaises remplacent leurs maris ou leurs frères dans les usines pour produire des armes, des hommes venus des colonies s'occupent des munitions ou sont envoyés sur le font en première ligne comme de la chair à canons. [...]

[...] Il y a peu de temps, le dernier poilu est décédé. Avec lui se tourne une page de l'histoire mais cette période restera dans les mémoires grâce au cimetière français de Douaumont et à son ossuaire où sont réunis des dizaines de milliers de corps de soldats morts pour la France, grâce aux mémoriaux et aux commémorations en l'honneur des combattants, aux ouvrages recueillant les paroles des poilus, leurs témoignages, les lettres du front, des discours de généraux, et également grâce aux familles. [...]

[...] Malgré les nombreux ravitaillements organisés le long de la Voie Sacrée, unique voie de communication entre le front et l'arrière où s'organise un trafic intense avec presque un camion toutes les 15 secondes, quelques zones de combat sont mal desservies et la famine touchent les hommes. De plus, ils sont soumis à un stress perpétuel. Le martèlement des bombardements, les assauts et tirs incessants et les sièges comme celui du fort de Douaumont froment leur quotidien. A cela s'ajoutent des offensives inutiles et le manque de permissions qui entraînera les mutineries. [...]