La France, du nord au sud, était occupée par les nazis. Après le débarquement américain en Algérie et au Maroc, les Allemands débarquaient à Bizete ; commençait alors pour l'armée française d'Algérie, la campagne de Tunisie, sous les ordres du général Giraud ; il avait lancé une mobilisation générale chez les pieds-noirs, ces Français d'Algérie (...)
[...] Ma capitaine criaient ces hommes alors qu'ils étaient fauchés par les mitrailleuses ennemies ; les autres éléments du corps expéditionnaire français qui tenait les hauteurs, se faisaient pilonner de tous côtés ; il y aura 15 officiers et 264 hommes tués officiers et 800 hommes blessés, plus de 400 disparus. Les néo-zélandais qui avaient relevé les américains, prenaient place sur notre droite ; leur général Freyberg demandait la destruction du monastère ; il soupçonnait les allemands de se servir des hautes tours du bâtiment pour observer les mouvements de troupes et les positions de l'artillerie alliés ; autorisation accordée lui répond Clark,[5] malgré l'accord général de préserver le Monastère classé au patrimoine mondial. [...]
[...] Ces unités d'engagés donc de soldats de métier, étaient composées de musulmans algériens, tunisiens et marocains ; ils seront le porte-greffe originel de la nouvelle armée française que l'armistice avait réduite à un embryon ; leur belle aptitude au combat devait encourager les américains à doter ces éléments disparates, d'un armement moderne ; ils formeront en Italie, pieds-noirs et musulmans, le corps expéditionnaire français sous le commandement du général Juin ; leur intervention sera décisif dans les Apennins ; c'est eux qui forceront le verrou de Cassino où piétinaient les alliés ; ils ouvriront la route de Rome. Les sources qui me permettent la rédaction de mon récit, me viennent de mon frère, le sergent Vilumbrales, du 5ème Régiment de tirailleurs qui a participé à ces combats ; je serais amené à le citer souvent et même à le paraphraser tant les textes qu'il m'a laissé sont un authentique témoignage. Le corps expéditionnaire français. [...]
[...] C'est à vous de laver leur merde ! Revenant aux tirailleurs qui regardaient interloqués : - Et vous, je vous donne cinq minutes pour récupérer vos paquetages, vos armes et regagner les camions qui nous attendent sur les quais. Ce fut une vraie corrida, se bousculant, jetant tous azimut balais et serpillières (il y en eut même un qui avec son balai présentait les armes à celui qu'il considérait comme le chef et, avec un ricanement hilare, lui tirait la langue). [...]
[...] Ce sont eux que l'on relevait ; au spectacle qu'ils nous montraient, nous avions compris que nous étions attendus avec impatience. Nos officiers et nos sous-officiers disposaient leurs hommes en largeur sur un front aussi vaste que le relief nous le permettait ; à la faveur d'un jour frileux et sombre, nos tirailleurs sans transition, passaient à l'assaut ; par petits groupes, utilisant les moindres creux et bosses d'un sol rocailleux , le plus petit rocher, ils s'infiltraient dans la montagne ; quand il a fait plus jour, étalant nos cartes, nous faisions le point de notre situation sur le terrain ; des villages dont nous apercevions à la jumelle les habitations, étaient perchés sur les hauteurs qui dominaient le panoramas, magnifique d'ailleurs mais tenus par les allemands et de ces nids d'aigles, ils avaient la maîtrise du front. [...]
[...] toutes les compagnies recevaient l'ordre de s'installer dans les maisons dévastées ; une vie de château allait être la nôtre malgré la proximité du combat à reprendre. La relève Après les durs combats qu'elle avait menés et les vides dans ses rangs que laissaient de lourdes pertes, la IIIe DIA, recevait l'ordre de décrocher vers le sud ; via Naples, elle était dirigée vers la Calabre ; l'état major avait jugé indispensable de lui permettre de souffler un temps et de compenser ses pertes par l'arrivée de jeunes tirailleurs ; la région se situe au sud de la botte italienne ; très pauvres, les habitants ont des mœurs archaïques dans ce pays que le Nord avec mépris appelle la Bassa Italia. [...]
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