Le mot « bagne » vient de l'italien bagno qui signifie « bain », en effet le premier bagne était situé dans d'anciens bains à Constantinople, d'autres sources évoquent la première construction de ce type à Livourne en Italie à la place d'un établissement de bains. Pourtant la réalité était loin d'être aussi idyllique. Dans l'imaginaire collectif, à travers des films ou des romans sur Vidocq, Alfred Dreyfus et d'autres forçats célèbres, le bagne représente un lieu de détention aux conditions de vie difficiles, mais aussi pour les bagnes d'outre-mer un lieu plutôt exotique. Mais, finalement on ne sait peu de choses des bagnes. Le dictionnaire en donne la définition suivante :
1- Etablissement pénitentiaire où furent internés les forçats après la suppression de la peine des galères, d'abord en France puis outre-mer.
2- Lieu de transportation où se purge la peine des travaux forcés.
Les bagnes viennent des galères et étaient à l'origine le lieu où l'enfermait les rameurs quand celles-ci étaient désarmées. C'est l'ordonnance du 27 septembre 1748, qui en annonçant la réunion des corps de galères à la Marine, met fin aux galères et donne naissance aux bagnes. Si les bagnes, en France, ne sont abolis qu'en 1938 (et que le dernier ne ferme qu'en 1953) c'est réellement de la fin du XVIIIe siècle à 1885 avec la loi de relégation que les bagnes se développent et connaissent leurs plus grandes réformes, d'où l'intérêt d'étudier ceux-ci pour comprendre l'histoire pénale du XIXe siècle.
Je l'ai dit plus haut, on sait peu de choses des bagnes. Donc on peut se poser les questions suivantes : Comment étaient-ils organisés ? Quels condamnés y étaient envoyés ? Finalement quels étaient les objectifs de ce système pénitencier ?
Le bagne est avant tout un lieu d'enfermement dont le but est de punir les auteurs de délits graves condamnés à des travaux forcés. Mais tout au long du XIXème siècle, un objectif économique va de plus en plus se faire jour surtout avec la création des bagnes coloniaux dans la deuxième moitié du siècle.
[...] - L'intérêt moral de 1828 ayant échoué, on décide en 1836 de revenir à l'ancien système. Transition : Les bagnes constituent un système de répression à part entière, se situant dans la continuité des galères. Ils assurent l'exclusion sociale d'individus considérés comme nocifs pour la société. Mais le bagne est également un instrument au service de l'économie et de la colonisation. II- Le bagne : un système productif La peine des travaux forcés Les forçats sont des condamnés aux travaux forcés. [...]
[...] Les différents types de travaux effectués C'est surtout la Marine qui recourt aux bagnards. Distinction entre les travaux dits de petite fatigue et ceux de grande fatigue : - grande fatigue : construction d'infrastructures telles que des hôpitaux, des ateliers, des magasins. Participation aux chantiers navals. Ateliers de serrurerie, carrières etc. Métiers de force. - petite fatigue : hôpital, cuisine, dans les bureaux pour ceux qui savaient lire. Métiers d' art en quelque sorte - Certains bagnards font le travail qu'ils faisaient avant d'être condamnés, médecins, infirmiers, artisans en tout genre. [...]
[...] Il me semble possible de rendre la peine des travaux forcés plus efficace, plus moralisatrice, moins dispendieuse et plus humaine, en l'utilisant au progrès de la colonisation française. - Art.2 de la loi Du 27 mai 1854 : les condamnés seront employés aux travaux les plus pénibles de la colonisation et à tous les autres travaux d'utilité publique - Intérêt colonial à relativiser dans la mesure où la volonté de préserver la mère patrie a beaucoup joué dans la mise en place de ce système. Conclusion Les bagnes au XIXe siècle sont des lieux de répression et de travail. [...]
[...] La productivité par forçat s'élève à 300 francs environ, mais descend à 250 à partir de 1830. ( Le bagne représente donc un intérêt économique de 1er plan pour la société française, du moins pour les entreprises partenaires des structures pénitentiaires. Le bagne, au service de la colonisation ? La décision de transportation - La décision de déporter les condamnés naît sous la Monarchie de Juillet et aboutit sous le second empire avec l'ouverture des bagnes guyanais. Loi du 30 mai 1854. - L'objectif est d'éloigner les condamnés de la France. [...]
[...] Pourtant la réalité était loin d'être aussi idyllique. Dans l'imaginaire collectif, à travers des films ou des romans sur Vidocq, Alfred Dreyfus et d'autres forçats célèbres, le bagne représente un lieu de détention aux conditions de vie difficiles, mais aussi pour les bagnes d'outre-mer un lieu plutôt exotique. Mais, finalement on ne sait peu de choses des bagnes. Le dictionnaire en donne la définition suivante : Etablissement pénitentiaire où furent internés les forçats après la suppression de la peine des galères, d'abord en France puis outre-mer. [...]
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