L'armistice signé avec le Reich allemand prévoyait l'élection d'une nouvelle Assemblée nationale devant décider si la France continuait la guerre ou si elle signait le traité de paix. Les Républicains étaient favorables à la poursuite de la guerre, les conservateurs et royalistes hostiles, tout comme le peuple rural. C'est une forte majorité voulant la paix, et donc monarchiste, qui sort des urnes le 08 février 1871 (400 monarchistes contre 162 Républicains) (...)
[...] C'est donc la pratique qui va régler le fonctionnement des institutions. Mac Mahon prend des distances avec le pouvoir politique, donnant au Président de la République un rôle plus éloigné au profit du Vice-Président du Conseil (Premier ministre) qui supporte la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée. En janvier 1875, Mac Mahon relance le débat sur la nouvelle Constitution. Les principaux textes sont alors rapidement adoptés : amendement Wallon du 30 janvier 1875 qui fait élire le Président par Chbre Députés et Sénat (par 353 voix contre 352. [...]
[...] Elle désigne Adolphe Thiers chef du gouvernement exécutif de la République française le 17 février 1871. Un fonctionnement quasi-parlementaire est adopté en attendant le retour à la paix et l'écriture d'une nouvelle constitution : c'est le pacte de Bordeaux L'Assemblée revient siéger à Versailles. Les pourparlers de paix commencent avec les Allemands qui exigent des terres (Lorraine, Alsace) et un tribut de guerre. Mais Paris refuse la paix et les tractations avec l'ennemi, et s'insurge le 26 mars 1871, lorsque Thiers veut faire enlever les canons de la butte Montmartre, de peur que les parisiens ne s'en servent contre les prussiens ou les soldats français. [...]
[...] Mais les troupes de Thiers dirigées par Mac Mahon vont mater la révolte le 28 mai 1871. Paris est reprise : 50.000 morts. Avec le retour à l'ordre et la Paix, l'Assemblée décide de devenir constituante pour élaborer une nouvelle Constitution, bien que ce ne soit pas son mandat initial. Problème : quel régime instaurer (république ? monarchie quelle constitution écrire ? Toujours forte opposition entre les orléanistes, favorables au régime parlementaire, et les légitimistes du comte de Chambord dit Henry qui refuse la monarchie parlementaire. [...]
[...] Mais Thiers est finalement renversé en mai 1873. Le comte de Chambord, héritier légitime du trône, est toujours aussi intransigeant (refus du drapeau tricolore). Une nouvelle solution d'attente est choisie par l'Assemblée : elle désigne personnellement le Maréchal Mac Mahon Président de la République pour 7 ans (le temps que meure le Comte Chambord, qui n'a pas de descendants) par la loi sur le septennat du 20 novembre 1873. Mac Mahon accepte, promettant en coulisse de rendre son siège dès lors que les royalistes se seront entendus pour désigner un monarque. [...]
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