Au milieu du XIXe siècle, l'Empire d'Autriche regroupe des peuples slaves (Tchèques, Slovaques, Ruthènes, Ukrainiens, Polonais, Serbes, Croates et Slovènes), qui constituent la moitié de la population; des Allemands -un quart de la population-; des Magyars; des Roumains et des Italiens. Ce vaste Empire multinational d'Europe centrale est dirigé par la dynastie des Habsbourg. Selon certains, en maintenant l'hégémonie de la culture germanique et catholique, l'absolutisme monarchique; et en réagissant violemment aux soulèvements nationaux de 1848, l'Autriche aurait été une "prison des peuples" empêchant ces derniers de s'émanciper.
Peut-on ainsi considérer que l'Empire d'Autriche a réagi aux soulèvements à la manière d'un oppresseur ? L'existence de cet Empire a-t-elle retardé la concrétisation des mouvements nationaux ?
[...] Il faudra attendre le milieu de l'année 1849. Mais la répression est impitoyable -l'état de siège dure jusqu'à 1854- et les mesures prises par la suite ne tiennent pas compte des revendications des peuples et particulièrement du peuple hongrois. La constitution de mars 1849 place tous les peuples sur un pied d'égalité et les réduit au rang de circonscriptions administratives. Toutes les nationalités sont égales en droit. Dans les premières années du règne de François-Joseph, monté sur le trône en 1848, l'Autriche devient un état centralisé -des fonctionnaires nommés par Vienne remplacent les notables provinciaux-, germanisé et absolutiste. [...]
[...] L'Autriche-Hongrie au milieu du XIXe siècle, une "prison des peuples" ? Introduction Au milieu du XIXe siècle, l'Empire d'Autriche regroupe des peuples slaves (Tchèques, Slovaques, Ruthènes, Ukrainiens, Polonais, Serbes, Croates et Slovènes), qui constituent la moitié de la population; des Allemands -un quart de la population-; des Magyars; des Roumains et des Italiens. Ce vaste Empire multinational d'Europe centrale est dirigé par la dynastie des Habsbourg. Selon certains, en maintenant l'hégémonie de la culture germanique et catholique, l'absolutisme monarchique; et en réagissant violemment aux soulèvements nationaux de 1848, l'Autriche aurait été une «prison des peuples» empêchant ces derniers de s'émanciper. [...]
[...] Il s'agit à terme de transformer l'Empire Austro-Hongrois en une grande nation slave. Quant aux Magyars, ils se disent encore, à la veille de 1848, fidèles à l'Empire, même s'ils revendiquent une large autonomie. Ce n'est qu'avec la radicalisation du mouvement que les revendications du peuple hongrois glisseront vers l'indépendance quasi totale. Le Parlement de Kremsier et la tentative manquée de résolution du conflit des nationalités au sein de l'Empire Le Parlement autrichien élu en juillet 1848 s'établit à Kremsier, en Moravie, en octobre. [...]
[...] La révolution est d'abord voulue par les milieux bourgeois et intellectuels. Les revendications libérales vont en général de pair avec des revendications d'autonomie. Le soulèvement hongrois qui a lieu le 15 mars à Budapest, réclame des mesures nationales et libérales: remplacement de la Diète par une assemblée nationale, égalité devant la loi, liberté des cultes, abolition du servage . Les peuples slaves aspirent eux aussi à plus d'autonomie. La réaction montre un certain non-respect des revendications des peuples de la part des autorités autrichiennes La réaction est provoquée et voulue par les chefs militaires, l'administration et la cour de Vienne. [...]
[...] Le projet qui sert de base à la constitution de Kremsier est finalement celui d'un député morave. Il s'agit de maintenir les pays historiques, divisés en cercles correspondant aux différentes nationalités, qui permettraient l'épanouissement des communautés avec une large autonomie politique et culturelle. L'article 21 proclame l'égalité des nationalités et des langues dans l'enseignement. La constitution de Kremsier pose les fondements d'une existence harmonieuse des peuples de l'Autriche. Malheureusement, le projet est rejeté par le gouvernement Schwarzenberg et par l'empereur François Joseph. [...]
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