L'historien Stéphane Audoin-Rouzeau écrit L'enfant de l'ennemi, 1914-1918 pour aborder d'un point de vue novateur le thème de la première Guerre Mondiale. Jusqu'à lors, cette dernière avait surtout fait l'objet d'un traitement évènementiel. S. Audoin-Rouzeau décide de s'intéresser aux violences de guerre en fonction d'un contexte où se développent une culture, une morale spécifique très différente du temps de paix.
Le point de départ de son essai est le procès de Joséphine Barthélémy qui met en avant les différents points qu'il entend aborder : le viol des femmes par des soldats ennemis, le sort des enfants issus de ces viols (avortement, infanticide, abandon...) Ces thèmes autour de la grande Guerre on déjà été l'objet d'autres ouvrages du même auteur tels que 14-18 Les combats des tranchées ou La guerre des enfants (1914-1918) (...)
[...] J.Barthélémy n'est pas plus coupable d'avoir tué son enfant qu'un soldat d'avoir tué son ennemi sur le champ de bataille. "Il va vous demander si J.Barthélémy est coupable de n'avoir pas laissé vivre l'enfant de ceux qui ont tué vos fils, et pour répondre, j'en appelle à vos cœurs de pères et de Français!" Le 23 janvier 1917, J.Barthélémy est acquittée. I/les viols pendant la seconde guerre mondiale: description et tentatives d'explication. Il est possible de distinguer plusieurs types de viol: Viol individuel qui se traduit souvent par un échec car la victime parvient à se plaindre auprès d'un officier. [...]
[...] Il y a comme une surdramatisation par rapport à la réalité, une aggravation de la cruauté (selon la position des cadavres, on juge qu'ils ont été violés avant d'être tués alors que ce peut être des corps démantelés par des balles et des obus, accusation de nécrophilie: attirance morbide pour les cadavres, dans ce cas, il y aurait viol après la mort Dans cet imaginaire du viol, toute objection ou toute invraisemblance sont écartés au profit d'une dramatisation. Cette dramatisation concerne également le sort des femmes: on parle de "souillure" morale, physique, de la famille. Mais, des féministes, des médecins s'élèvent contre cette vision, mettant en avant le fait que ces femmes sont victimes et non coupables et qu'on ne peut donc pas dire qu'elles déshonorent, que c'est une honte. [...]
[...] Fiche de lecture : L'enfant de l'ennemi, 1914-1918, par Stéphane Audoin- Rouzeau L'historien Stéphane Audoin-Rouzeau écrit L'enfant de l'ennemi 1914- 1918 pour aborder d'un point de vue novateur le thème de la première Guerre Mondiale. Jusqu'à lors, cette dernière avait surtout fait l'objet d'un traitement évènementiel. S. Audoin-Rouzeau décide de s'intéresser aux violences de guerre en fonction d'un contexte où se développent une culture, une morale spécifique très différente du temps de paix. Le point de départ de son essai est le procès de Joséphine Barthélémy qui met en avant les différents points qu'il entend aborder: le viol des femmes par des soldats ennemis, le sort des enfants issus de ces viols (avortement, infanticide, abandon ) Ces thèmes autour de la grande Guerre on déjà été l'objet d'autres ouvrages du même auteur tels que 14-18 Les combats des tranchées ou La guerre des enfants (1914-1918). [...]
[...] Il possède les dépositions les plus précises, les enquêteurs ayant rencontrés directement les victimes et les témoins. Une partie du rapport est publié dans les quotidiens français afin d'ancrer la réalité et la puissance des atrocités allemandes dans l'opinion. Il y a une volonté de faire du viol un phénomène de masse, le problème restant l'absence de statistiques dans les départements envahis. Il faut mettre ici en avant les problèmes de sources pour effectuer ces rapports. Les viols sont une violence ne correspondant pas à un ordre ni à une quelconque attaque de l'ennemi. [...]
[...] "L'enfant est sacré, toujours et en tout temps." les féministes réformistes. Ils accordent une place centrale aux valeurs maternelles. "Il faut que la mère fasse son devoir de mère", selon Jane Misme, directrice de La Française, qui a évoqué la part de responsabilité des victimes, les femmes n'ayant pas appris aux hommes à les considérer comme des êtres d'égale valeur, ainsi que de sa suspicion envers les soldats français ("Puissent nos soldats de France se garder de devenir jamais des monstres, à l'exemple des envahisseurs."). [...]
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