La paix olympique perdue : des terroristes arabes massacrent 11 athlètes de l'équipe israélienne (Munich 1972)

Résumé du document

Les Arabes n'ont jamais considéré les Palestiniens comme des réfugiés, mais comme les citoyens d'un Etat palestinien colonisé par les sionistes. En exemple lors des travaux préparatoires du pacte de la Ligue Arabe en février 1945, le délégué égyptien avait proposé l'admission de la Palestine en tant que membre de la Ligue. Après la création d'Israël, on estime essentiel de maintenir la population palestinienne dans son territoire. Dans cette logique, Le Caire, Damas, Bagdad, le Koweït refuseront d'accorder leur nationalité aux réfugiés palestiniens (...)

Extraits

[...] Mais un changement de mentalité va être provoqué par la défaite arabe de 1967, les palestiniens vont de moins en moins se conduire comme des réfugiés assistés, mais de plus en plus en combattants nationalistes. Les mouvements palestiniens vont s'émanciper de la tutelle des gouvernements arabes : Lignes 17 : Les fedayins dont la candeur avait fait sourire le général Dayan, ont appris à être d'un effrayant sang-froid, d'une terrifiante déterminations. Pourquoi candeur ? Le 8 mai 1972, quatre feddayin prennent le contrôle d'un appareil de la Sabena sur l'aéroport de Lod, près de Jérusalem, mais ils sont neutralisés par l'intervention de commandos israéliens sous la direction de Moshe Dayan (alors ministre de la défense dans le gouvernement de Golda Meir ) Ligne 34 : la police allemande a voulu rééditer pour son compte le piège de Lod Or ces fedayins venaient de subir un entraînement intensif en Lybie avant leur arrivée à Munich Se transforment en combattants nationalistes Ligne 1 : de toutes les actions de septembre noir, celle dont on se souviendra longtemps se déroule pendant les jeux olympiques de Munich. [...]

[...] Le film des évènements était un incroyable suspense, du pain bénit pour l'audience des différentes chaines du monde. Septembre Noir saisi là l'occasion de la plus forte concentration de médias, ceux-ci venant du monde entier, pour faire connaître la cause palestinienne. Le spectacle monté de toutes pièces par les terroristes mènera à l'arrêt des Jeux olympiques de façon temporaire, on le lit ligne 10 à 13. En effet, le CIO (Comité international olympique), qui se veut pourtant dans la tradition de Pierre de Coubertin apolitique décide d'interrompre les Jeux pendant 24h. [...]

[...] La Palestine, la cause palestinienne était alors rejeter dans l'obscurité. ( précision : le Fath ne veut pas décevoir la jeunesse palestinienne qui serait alors susceptible de basculer du côté plus radical du FPLP). L'arme du terrorisme va être utilisé par le fath qui engage donc l'OLP ( les orientations politiques de l'OLP se confondent avec celles du Fath). Reconnaissance et gestion, par le Fath lui-même, d'un terrorisme relativement contrôlé et dont l'appellation Septembre noir lui permet de ne pas apparaître comme l'éxécutant direct. [...]

[...] Ils étaient prêts à tout pour éviter qu'on en vint à oublier le destin des palestiniens qui se trouvait selon les terroristes, occupés et privés d'Etat. Le commando justifia d'ailleurs son action par une décision du CIO : Le CIO, fondé donc par Pierre de Coubertin en 1884, est avant tout un club privé, ni L'ONU, ni aucun Etat du monde ne le reconnaît comme institution international, avait refusé par deux fois à l'OLP de faire figurer des athlètes palestiniens aux jeux de Munich, la trêve olympique avait donc été refusé aux palestiniens. [...]

[...] C'est à ce moment là que la tentation terroriste se fait la plus forte, et comme le montre l'article du New-York Times paru le 6 septembre 1972, la prise d'otage de Munich, acte médiatique par excellence, fut une publicité fabuleuse pour la cause palestinienne. La prise d'otage de Munich était inattendue, constituant par sa nature même violente, tragique et illégale un évènement. Mettant en cause des vies humaines, elle entre dans le cadre de la mission d'information des médias. Enfin, la revendication qui l'accompagne, qu'elle relève de la politique intérieure ou extérieure, justifie encore plus d'en parler et d'alerter les citoyens des pays démocratique à propos d'une menace politique qui les vise directement. [...]