La question du rapport à l'Occident a toujours été une problématique majeure pour la Chine et le Japon. En effet, dès 1850, l'arrivée de ceux nommés « les Diables Blancs » force la Chine et le Japon, auparavant dans une logique autarcique, à s'ouvrir. Dans le cas de la Chine, les « diables blancs » sont les Anglais, ainsi que dans une moindre mesure les Français, tandis que dans le cas du Japon, ce sont les Américains. La Chine et le Japon adoptent une attitude inverse, même si la soumission se fait principalement par la force dans les deux cas : en Chine, les courants modernistes restent secondaires et la Chine persiste alors dans son attitude de rejet, tandis qu'au Japon, dès 1868 est instaurée l'ère Meiji, dont le mot d'ordre est « Wakon Yosai », Esprit Japonais et Science Occidentale. Ainsi, la Chine et le Japon, qui incarnent deux modèles différents, vont être amenés à s'affronter.
Nous étudierons dans un premier temps l'affirmation du Japon comme puissance moderne (jusqu'en 1945 environ) au détriment de la Chine. Puis, nous verrons que la Guerre Froide a pour conséquence un éloignement considérable du modèle Japonais et Chinois. Enfin, nous nous poserons la question de la complémentarité, ou de la rivalité naissante de ces deux pays depuis les années 1970.
[...] La guerre froide fait de la Chine et du Japon deux modèles qui se tournent le dos 1. La victoire du communisme en Chine Après la Seconde Guerre mondiale, le parti communiste est renforcé en Chine, tant au niveau du territoire que de la réputation. Les régions libérées par le PC comptent plus de 100 millions de paysans : le PC devient très populaire. Dès 1949, Pékin est prise par les communistes, ainsi que Shanghai et Canton, et la République Populaire est proclamée. [...]
[...] Il privatise les campagnes et lance des zones économiques spéciales. Plus tard, dans les années 1990, les avantages pour les ouvriers et la population urbaine seront supprimés. L'objectif de la nouvelle économie sociale de marché est le développement des industries et de la productivité chinoise, sans pour autant remettre en question le PC ou l'armée. Cette politique est continuée par les successeurs de Ping, mais la libéralisation politique, pourtant de plus en plus demandée, se fait toujours attendre. En 1989, des manifestations étudiantes sur la place de Tian'ammen demande plus de liberté politique, mais est durement réprimée par le gouvernement. [...]
[...] De grands conglomérats industriels se forment (Zaibatsu), entraînant corruption et influence sur l'opinion, dans la mesure qu'ils détiennent un pouvoir de lobbying considérable. Il existe une vie politique occulte violente avec des sociétés secrètes très nationalistes qui cherchent à radicaliser le gouvernement avec de nombreux attentats. À quoi s'ajoute l'armée, pas officiellement au pouvoir, mais qui pèse, notamment de par ses initiatives prises en Chine. En effet, la Mandchourie est occupée en 1931, ainsi que d'autres proches provinces en 1932 et 1933. [...]
[...] En 1927, suite à une campagne d'arrestations et de massacres à Shanghai, une insurrection éclate à Canton qui est violemment réprimée. Malraux la décrira dans La condition Humaine. C'est une rupture. La guerre civile commence. Le PC tient d'abord à éviter l'affrontement par la consolidation des bases paysannes, si bien que lorsque Tchang réunit les deux Chines en 1928, de nombreuses localités autonomes plus ou moins soumises subsistent. Tchang met fin aux privilèges territoriaux des pays étrangers autour de Shanghai. Par nostalgie du passé, la nouvelle capitale est installée à Nankin, ex-capitale de la Chine traditionnelle. [...]
[...] L'ouverture de la Chine Dans les années 1970, les pragmatiques (Z. Enlai, M.X Ping) remontent en force et préparent la voie à la politique de modernisation que lance Ping en 1978, au pouvoir depuis la mort de Mao en 1976. Il adopte alors une politique plus réaliste : restriction de la natalité (politique de l'enfant unique, 1978), et rapprochement avec les États-Unis. La Chine récupère ainsi un siège à l'ONU et de nombreuses rencontres entre chefs d'État se succèdent entre 1971 et 1972. [...]
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