En 1945, l'Asie, théâtre important de la Seconde Guerre mondiale, est au bord du gouffre : le conflit qui opposait le Japon à la Chine depuis l'incident de la Mandchourie en 1937 se termine, laissant une Chine dévastée où aucun régime stable n'est posé : communistes et nationalistes revendiquent chacun le pouvoir. Le Japon, lui, a capitulé le 2 septembre 1945 : il se voit octroyer une constitution par le général MacArthur, où l'Empereur n'a désormais plus qu'un pouvoir symbolique. La Corée est détachée du Japon, et partitionnée à l'instar quelque peu de l'Allemagne, en plusieurs parties (...)
[...] Le reste se revendique neutre ou pro- américain. 54-75, le retour des tensions L'embryon de détente qui se développe, grâce à la conférence de Bandung, qui, en Indonésie, ouvre une troisième voie aux relations diplomatiques, est vite achevé. La partition du Viêtnam était vue comme provisoire : une référendum était prévu pour la réunification. Toutefois, Hô Chi Minh dénonce les fraudes du sud-viêtnam (plus de votes que d'électeurs) et amorce un regain de tensions. Ngô Dinh Diêm permet aux GI de passer par le sud du pays : il n'y a cependant pas de guerre. [...]
[...] Il en sera de même après 1975 ; les communistes du Viêtnam entrent en guerre contre le régime communiste pro-chinois des Khmers rouges au Cambodge, avec Pol Pot à sa tête. Pour les américains, l'unité est donc somme toute à relativiser : il est ainsi préférable de laisser perdurer les tensions entre pays communistes que de s'ingérer une nouvelle fois, en provoquant une guerre coûteuse qui aurait pour conséquence d'unir les pays rouges sous une même coalition contre leur ennemi commun, l'Amérique. [...]
[...] L'autorité coloniale discréditée, Hô Chi Minh proclame l'indépendance de la République démocratique du Viêtnam le 2 septembre 1945. Malgré des tentatives de négociations, telles l'accord Sainteny-Hô Chi Minh du 6 mars 1946 reconnaissant le Viêtnam comme un État libre au sein de l'Union française les tensions s'exacerbent. Le 23 novembre 1946, le général d'Argenlieu fait bombarder le port d'Haïphong : les communistes répliquent par l'exécution d'Européens à Hanoï le 19 décembre 1946 : l'instabilité politique se solde par une guerre de décolonisation entre français et nationalistes-communistes. [...]
[...] L'Extrême-Orient, malgré la fin de la guerre, reste toutefois en proie à de fortes instabilités politiques, que les USA et l'URSS ne manquent pas d'influencer malgré un antagonisme non réellement déclaré en 1945. Quelles sont les évoltuions que connait l'Asie durant la guerre froide ? En quoi l'antagonisme des régimes politiques des deux blocs exerce-t-il une influence importante sur cette partie du monde ? La première période de tensions : 1945-1954 En 1945, l'instabilité politique que connait l'Asie est totale : les bouleversements des guerres ont modifié l'ordre politique ancien du tout au tout. [...]
[...] En 1975, le communiste semble alors omniprésent dans l'Asie de la guerre froide. Conclusion De 1945 à 1975, l'Asie aura été théâtre majeur de la guerre froide, aux prises avec des conflits locaux qui s'internationalisent. Elle permet aux deux camps d'appliquer conformément leurs doctrines, s'affrontant indirectement. À l'issue de la guerre du Viêtnam, le communisme semble devenu maître d'une majorité de l'Extrême-Orient : Corée du Nord, Viêtnam, Laos; Cambodge, Chine. Néanmoins, la représentation d'une idéologie linéaire et sans tensions internes se brise dès 1969 entre l'URSS et la Chine. [...]
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