« Les générations actuelles sont dès à présent entrées dans l'ère d'un génocide, peu probable en termes moraux et politiques, mais possible et même très facile à réaliser en termes techniques. [Il est] peu probable à moyen terme, parce que, à moins d'être suicidaire, nul ne semble prêt à ouvrir la boîte de Pandore. » (Général Buis, travaille à la Défense Nationale). Tels sont les propos du général Buis qui voit le danger du nucléaire et qui illustre la situation entre les deux grands dans les années 1970 1980. En effet, l'arme nucléaire est non seulement plus perfectionnée que les autres, elle ne fait pas seulement franchir un degré supplémentaire dans les destructions, c'est aussi une arme de nature totalement différente qui conduit à repenser les stratégies militaires et les relations internationales. Sans l'arme nucléaire la Guerre Froide aurait sans doute eu lieu mais aurait eu un autre visage et ne serait peut-être pas restée aussi longtemps « froide ». En effet, la dissuasion nucléaire semble avoir introduit un facteur de stabilité et de rationalité dans les relations Est-Ouest qui évoluent dans un climat de peur même si elles semblent relativement encadrées (Dans les années 1970, il convient d'abord de faire face à la crise de Cuba et de mettre en place de nouvelles stratégies qui vont évoluer jusqu'aux années 1980 marquées par de profonds changements politiques. )
Il convient donc de se demander quel rôle les armements nucléaires jouent dans les relations entre les deux Grands dans les années 1970-1980 et comment, en fonction des différentes phases de la guerre, les dirigeants des deux pays réagissent à l'enjeu nucléaire.
[...] - Les négociations sur la limite des arsenaux nucléaires Les premières négociations portent sur les forces à portée intermédiaire et la dénucléarisation de l'Europe qui était vue comme la première étape de l'éradication totale du nucléaire. (En avril 1987 le secrétaire général du PC soviétique proposa une seconde option zéro à négocier sur les forces nucléaires intermédiaires à courte portée). Le 8 décembre 1987 est signé le Traité de Washington sur l'élimination des missiles de portée intermédiaire et de courte portée. Même si cela ne concerne que 3 à de l'arsenal nucléaire des deux superpuissances cela symbolise aussi le retour au dialogue et à une avancée majeure dans l'histoire du désarmement. [...]
[...] Dans une première partie nous verrons donc que les armements nucléaires tentent d'être limités et encadrés à l'ère de la Détente et dans une seconde partie quels changements sont introduits dans l'équilibre nucléaire face au durcissement des relations américano-soviétiques. I. La limitation et l'encadrement des armements nucléaires à l'ère de la Détente 1. Négocier et dialoguer pour éviter un drame nucléaire - Après la crise de Cuba : réévaluation des risques d'un conflit nucléaire. Après la crise de Cuba, qui a permis d'évaluer à leur juste valeur les risques inhérents à un éventuel conflit nucléaire, il convient de mettre au point de nouvelles stratégies afin d'éviter le drame nucléaire. [...]
[...] Finance les guérillas anticommunistes dans le monde entier (au Nicaragua, aide au Pakistan, intervention à Grenade où des élections diplomatiques sont organisées, puisque la Libye organise des attentats, Tripoli est bombardée en 1986). - La crise des euromissiles (Si 1979 marque la fin de la grande détente, en réalité la détérioration des relations avait commencé bien avant. Le 28 octobre 1977, à l'époque où de nombreux commentateurs voyaient déjà les illusions de la détente, le chancelier ouest-allemand Helmut Schmidt prononça un discours important à l'Institut international d'Etudes stratégiques (IISS) à Londres dans lequel il dénonça le déploiement des missiles SS-20.) En effet, les soviétiques ont mis au point l'installation progressive en Europe orientale de SS 20, (fusées à 3 têtes nucléaires de 150 kilotonnes chacune), de portée intermédiaire ( km) et dirigés vers l'Europe occidentale ainsi que les bombardiers Backfire commencent à alarmer les Européens. [...]
[...] En 1986 les USA firent officiellement savoir qu'ils ne s'estimaient plus tenus par les limites fixées dans le traité SALT II. Les Accords SALT I marquent l'apogée de la détente, mais accords SALT II en constituent le point d'orgue. Après l'intervention soviétique en Afghanistan et la crise dite des euromissiles stratégiques en Europe, que l'on va voir à présent, (l'arms control ne sembla plus jouer qu'un rôle marginal dans les relations entre les deux superpuissances) et parallèlement les critiques se font de plus en plus sévères (au processus de négociations) et finalement les relations entre Américains et Soviétiques vont se durcir et ouvrir la voie à d'importants changements stratégiques et à un renversement de l'équilibre nucléaire. [...]
[...] Pas de limitation en ce qui concerne les bombardiers stratégiques, les missiles ICBM mobiles au sol ou les missiles de portée intermédiaire une durée de vie de 5 ans sauf si un autre accord plus complet s'y substitue). Et les accords comprennent aussi le Traité sur la limitation des systèmes de missiles anti-balistiques (Traité ABM) qui interdit le déploiement de systèmes anti-missiles pour la défense de l'ensemble du territoire. Limité à certaines zones : défense de la capitale ou de complexes de missiles balistiques intercontinentaux. [...]
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