Modèle républicain de la conscription. 1789 : tout citoyen doit être soldat et vice versa,
Mirabeau récuse au nom de la liberté individuelle, seule innovation réside dans la création d'une garde nationale civile constituée de volontaires. Peu à peu, nécessité militaire et idéal civique de la nation en armes se rejoignent : patrie en danger le 11 septembre 1792. S'agit encore de volontaires. Amalgame entre différentes troupes (militaires de carrière, volontaires peu aguerris). Levée en masse du 23 août 1793 : mobilisation populaire.
Après Charte, armée recrutée par l'appel à des engagés volontaires. Gouvion Saint-Cyr : « l'armée se recrute, par des engagements volontaires et, en cas d'insuffisance, par des appels ».
1832 : loi Soult : l'armée se constitue d'abord par des appels, ensuite par des engagements (...)
[...] Camaraderie et éthique militaire. Recherche et formation de liens privilégiées d'amitié entre soldats. Figure familière du camarade de régiment ou copain de chambrée ; malgré persistances de clivages sociaux, à partir de 73, mélange très fort. En mm tps, création de liens profonds : affection, respect mais aussi crainte qui se noue entre l'Ancien et la jeune recrue. Nouvelle solidarité entre les hommes qui en dehors du service ne se seraient sans doute jamais rencontrés. Découverte réciproque d'univers sociaux dissemblables, même si les différences subsistent. [...]
[...] Cérémonie grandiose dans sa militaire simplicité. L'armée honore le plus obscur et le plus glorieux des siens, et derrière le cœur impassible de l'armée bat le cœur de la nation Ici repose un soldat français mort pour la patrie - 1918. Extrait du Figaro. - Le recours à l'Histoire : nombreuses références à l'histoire et au passé des différents régiments pour inciter les nouvelles unités à élaborer leur propre histoire afin de se forger une identité sur laquelle puisse s'enraciner l'esprit de corps. [...]
[...] Parallèlement, initiation aux règles de la vie commune, vexations et brimades parfois cruelles et dangereuses qui accompagnent parfois cette initiation. Mais contexte plus global d'une société qui soumet les jeunes à une mise à épreuve et où la violence tient encore une place importante. Petite société Transformer chaque corps d'armée en temps de guerre en une unité opérationnelle ; en temps de paix structure stable. Chaque région militaire devient petite armée Commandement par Général doté d'une forte responsabilité. Armée française en pleine mutation : contraintes de la républicanisation : cadres (aristocrates, catholiques anti-républicains) se défient des nouveaux venus, ceux qui deviennent officiers grâce à leurs compétences intellectuelles et techniques (ex : Alfred Dreyfus pourrait être rangé dans cette catégorie). [...]
[...] Mais en même temps soulagement de la population qui veut la paix et voit l'armée comme un grand protecteur. Armée = volonté de l'utiliser pour la revanche et unification de la nation : . de même ! Défaite, humiliation patriotique. Choix de la défaite ? Mais fissure morale : problème de conscience dans l'armée qui s'est exprimé dans les faits : cf appel du général de Gaulle qui n'obéit plus aux ordres de Pétain, au nom de principes supérieurs (honneur ? défense de la patrie tjrs en danger, et même encore plus). [...]
[...] Etude centrée sur la période particulière où s'opère une véritable découverte par les français du monde militaire. Spécificité de ce moment de transition au cours duquel la caserne et donc la condition de soldat s'insinuent dans la vie d'une majorité d'hommes ? 1. Combattre une représentation négative de l'armée : un renouvellement intégral Nation qui a une armée (la France) est vaincue par une Nation-armée, la Prusse mythes s'écroulent : celui de l'efficacité du soldat quasi professionnel, et celui de l'invincibilité d'une nation armée sans instruction mais se battant pour une juste cause. [...]
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