Depuis sa création l'arme nucléaire s'est imposée comme un des principaux symboles de la puissance d'un Etat.
La première explosion nucléaire remonte au 6 août 1945 lorsque les Américains lâchent la première bombe atomique sur leur ennemi japonais. Symbole d'une forte avancée technologique, l'arme nucléaire possède alors une capacité monumentale de destruction qui lui donne un pouvoir attractif par son caractère absolu et la terreur qu'elle exerce sur des adversaires en étant dépourvus. On parle d'arme nucléaire pour désigner tout engin explosif conçu pour produire instantanément une grande quantité d'énergie nucléaire et utilisées comme armes de guerre.
L'arme nucléaire est alors utilisée pour dissuader un ennemi potentiel de prendre le risque d'un affrontement direct sous peine d'une réaction immédiate et profondément destructrice. Cette politique est développée aux Etats-Unis sous les deux mandats d'Eisenhower et prend le nom de « représailles massives ». Elle consiste à répondre à toute attaque dirigée contre un pays allié par une riposte massive visant n'importe quel point du camp adverse. Cette logique de dissuasion est également suivie par les Soviétiques, ce qui provoque une escalade nucléaire, symbole du bras de fer entre les deux puissances. La formule de Raymond Aron « paix impossible, guerre improbable » permet de comprendre le contexte international né des enjeux de l'arme nucléaire.
Cependant, ce bras de fer aboutit à une crise, au début des années 1960, due à la présence de matériel nucléaire aux portes du territoire américain. En effet, les Etats-Unis découvrent, en octobre 1962, que l'Union soviétique a installé des rampes de lancement de fusées à Cuba, dont le régime castriste s'est rallié depuis peu au bloc soviétique. S'ensuit une réaction virulente du président Kennedy qui adopte une posture ferme dans le but de faire reculer l'URSS dans son entreprise. Les négociations se déroulent « au bord du gouffre » et le monde craint alors l'explosion d'une troisième guerre mondiale. Khrouchtchev, qui dirige l'Union soviétique depuis 1956, cède à la fin du mois d'octobre et accepte de faire démonter les armements offensifs installés à Cuba.
Cette crise est le résultat direct de la politique de dissuasion menée aussi bien par les Etats-Unis que par l'URSS. Cependant, la façon dont s'est réglé le conflit souligne la nécessité mais également la possibilité d'établir un dialogue entre les deux superpuissances. On remarque donc que l'arme nucléaire a provoqué un changement radical des relations américano-soviétiques et qu'elle constitue une des clés de la compréhension de l'évolution des relations internationales.
Nous allons donc nous demander dans quelle mesure l'arme nucléaire a-t-elle structuré les relations internationales depuis la crise de Cuba jusqu'à l'effondrement de l'URSS.
[...] L'arme nucléaire a donc provoqué, par l'ampleur des conséquences que son emploi impliquerait, la naissance d'un dialogue entre les deux Grands qui dominent les relations internationales au début des années 1960. Mais la course aux armements continue et on observe au niveau mondial une volonté grandissante de certains pays de se procurer l'arme nucléaire qui apparaît de plus en plus comme un instrument de puissance indispensable pour apparaître au premier plan de la scène mondiale L'arme nucléaire comme symbole de puissance En effet, la possession de l'arme nucléaire s'affirme au début des années 1960 comme un instrument de puissance de plus en plus incontournable. [...]
[...] La formule de Raymond Aron paix impossible, guerre improbable permet de comprendre le contexte international né des enjeux de l'arme nucléaire. Cependant, ce bras de fer aboutit à une crise, au début des années 1960, due à la présence de matériel nucléaire aux portes du territoire américain. En effet, les Etats-Unis découvrent, en octobre 1962, que l'Union soviétique a installé des rampes de lancement de fusées à Cuba, dont le régime castriste s'est rallié depuis peu au bloc soviétique. S'ensuit une réaction virulente du président Kennedy qui adopte une posture ferme dans le but de faire reculer l'URSS dans son entreprise. [...]
[...] Nous avons vu précédemment que la logique d'une appartenance catégorique à un bloc a été brisée par les intérêts que faisait naître l'arme nucléaire. C'est dans ce contexte que Richard Nixon, président des Etats-Unis, se rend à Moscou en 1972. Ce voyage a une grande portée symbolique, car il traduit la nature nouvelle des relations internationales, placées sous le signe de la détente. Aucun président des Etats-Unis ne s'était rendu en Union soviétique depuis la venue de Franklin D. Roosevelt à Yalta en 1945 pour préparer l'après-guerre. [...]
[...] La Chine parvient à ses fins en 1964 lorsqu'elle effectue sa première explosion atomique. Elle devient ainsi la première puissance du Tiers-monde à posséder l'arme nucléaire. Ce phénomène s'inscrit dans une volonté plus large de se hisser à la hauteur des Etats-Unis et de l'URSS et qui est rendue partiellement possible par la possession d'un argument devenu prépondérant dans les relations internationales. D'autre part, la France effectue des tests à partir de 1960 et se dote ainsi de l'arme nucléaire à son tour. L'arme nucléaire permet donc d'acquérir une nouvelle stature internationale. [...]
[...] D'autre part, un plafond est fixé pour le nombre de missiles à caractère défensif, mais pas pour le nombre d'ogives nucléaires que ces missiles pouvaient contenir. Ces accords ne vont pas parvenir à stopper la course aux armements puisque les efforts vont se porter sur des améliorations qualitatives répondant à un désir toujours présent de devancer l'ennemi, dans le cas des Etats-Unis et de l'URSS. Le but va être de placer le plus de têtes nucléaires dans chaque missile pour améliorer l'efficacité de ces armes. Les Etats-Unis et l'Union soviétique se lancent par conséquent dans une politique de modernisation de leurs équipements nucléaires. [...]
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