Léon Bourgeois et Aristide Briand ont bien des points communs. En cette fin de XIXème siècle et sous cette « jeune » IIIème République tous deux défendent les valeurs républicaines, ils accèdent tous deux à la carrière politique en commençant par le droit et tous deux vont diriger la France, en tant que députés, ministres et présidents du conseil. Pourtant, dans l'Histoire et la mémoire collective, l'un, Aristide Briand, fait de l'ombre à l'autre. Face à l'intense activité politique et diplomatique du premier (onze fois président du conseil) on en oublierait presque celle du second (une fois seulement). Léon Bourgeois apparaît en effet plus en penseur qu'en homme d'action. Ainsi il semble intéressant de s'interroger sur la complémentarité de ces deux parcours (...)
[...] En 1907, il publie Pour une société des nations ouvrage dans lequel il fait part de sa volonté de voir émerger l'organisation juridique de la vie internationale et la formation d'une société de droits entre les nations Au sortir du conflit de 1914-1918, Léon Bourgeois répartit les nations en deux camps : celui des nations civilisées nations de bonne foi, dotées d'un gouvernement démocratique et d'institutions libres, et celui des nations de proie, nations prédatrices, impérialistes, dont l'Allemagne était l'archétype et contre lesquelles les nations du premier camp devaient se garantir par tous les moyens. Il est devenu essentiel pour Léon Bourgeois que la conférence qui va instituer la Société des Nations tienne compte de cet état de fait et la dote de pouvoirs étendus. Selon lui, il est exclu, d'une part, de froisser les autres nations en leur proposant une Société des Nations autoritaire et supranationale et, d'autre part, d'abandonner la lutte pour l'établissement de sanctions militaires et de pouvoirs étendus. Léon Bourgeois a évolué sur un point. [...]
[...] Léon Bourgeois (1851-1925) et Aristide Briand (1862-1934) Léon Bourgeois et Aristide Briand ont bien des points communs. En cette fin de XIXème siècle et sous cette jeune IIIème République tous deux défendent les valeurs républicaines, ils accèdent tous deux à la carrière politique en commençant par le droit et tous deux vont diriger la France, en tant que députés, ministres et présidents du conseil. Pourtant, dans l'Histoire et la mémoire collective, l'un, Aristide Briand fait de l'ombre à l'autre. Face à l'intense activité politique et diplomatique du premier (onze fois président du conseil) on en oublierait presque celle du second (une fois seulement). [...]
[...] En 1890 le Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts lui est attribué. Il contribue à la reconstitution des universités en regroupant certaines facultés, à la création de l'enseignement secondaire moderne. Il consolide la laïcité en tentant de donner une nouvelle morale à une école unificatrice et considère qu'il faut la doter d'une philosophie non religieuse. Le 1er novembre 1895 il constitue un cabinet dont le programme politique prévoit notamment le dépôt d'un projet de loi sur les associations, première étape vers la séparation des Églises et de l'État. [...]
[...] La volonté d'union par la paix et pour la paix chez Briand va plus loin : En septembre 1930 il ouvre au sein de la Société des Nations une commission d'étude pour un projet d'union fédérale européenne On garde d'Aristide Briand l'image de l'enfant de milieux modeste qui est devenu président du conseil et a occupé une longue période de la vie politique française. Le nom de Léon Bourgeois évoque lui l'homme politique intellectuel et penseur. La complémentarité des deux hommes est évidente. Aristide Briand va mettre en application les idées de sécurité collective si chères à Léon Bourgeois. Ainsi leur image commune dans la mémoire nationale est celle du pèlerin de la paix comme en témoigne leur prix Nobel. [...]
[...] Ainsi, lui est confié en mars 1906 le ministère de l'Instruction publique dans le gouvernement du radical Sarrien, d'où la colère des socialistes face à cette trahison En 1909 il succède à Clemenceau à la tête de la présidence du conseil, poste qu'il occupe onze fois sous la troisième république. Aristide Briand est connu pour sa politique de conciliation. A partir de 1915 il alterne ou superpose les fonctions de président du conseil et de ministre des affaires étrangères. A l'issue de la guerre il engage une politique de paix dans le cadre de la Société des Nations et ouvre un rapprochement avec l'Allemagne. Le Prix Nobel de la paix lui est décerné en 1926. [...]
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