Si la première guerre mondiale de 1914-1918 a été la plus meurtrière du XXe siècle, avec 1 350 000 victimes en France, celle de 1939-1945 a eu un effet sans doute encore plus pervers car elle a touché toutes les tranches d'âges et toutes les classes sociales. De plus, aux 650 000 victimes, il faut ajouter le poids qui pèse sur toutes les consciences : comment vivre, à présent dans un monde déshumanisé ?
Dans les deux cas, les après-guerres signifient périodes de reconstructions. Reconstruction d'une France aux habitations et aux voies de transports dévastées, mais aussi aux structures politiques instables, et aux codes sociaux bouleversés.
D'un côté il apparaît donc que le désir de rompre avec le passé n'est pas le même pour les deux après-guerres. Il semble même clair qu'après la Première Guerre mondiale, l'envie de retour à la « Belle Epoque » est plus forte que tout.
Pour la seconde après guerre, le problème est plus complexe puisque les évènements de la guerre, c'est-à-dire l'extermination de certaines populations dans le but de ne garder que la race dite parfaite de l'homme, vont entraîner des réactions multiples, en particulier celle qui consiste à voir dans l'oubli la meilleure façon de reconstruire le pays.
[...] En conclusion, si d'un point de vue politique, les après guerres concernées sont davantage des périodes de transitions et non de franches ruptures, il n'empêche que d'un point de vue sociale, les mutations qui ont eu lieu et qui annonçaient la suite des évènements (mai 68 par exemple, et les revendications qui s'en suivent) sont de véritables coupures dans la vie des Français. Bibliographie . Guerres et après-guerres par Chantal Metzger, Laure Hennequin-Lecomte et Olivier Lowczyk. Editeur : Presses universitaires de France (Paris, 2009) . Villes et guerres mondiales en Europe au XXe siècle sous la direction de Rainer Hudemann et François Walter. [...]
[...] L'assemblée nationale est alors remaniée. Cette décennie est surtout marquée par une instabilité politique inimaginable et par un défilement de gouvernements variés. Il apparaît donc bien que les années 20 aient connu des ruptures importantes dans leur vie politique. En revanche, à la fin, il est évident que toutes ces tentatives n'ont pas été vaines puisqu'elles ont apporté une certaine stabilité. La seconde après guerre a quant à elle été rythmée par ce désir de continuité du travail des acteurs de la Résistance. [...]
[...] Editeur : l'Harmattan (Paris, 1997) . La France de 1945 : résistances, retours, renaissances sous la direction de Christiane Franck. [...]
[...] Dans les deux cas, les après guerres se posent comme des périodes de remaniement des structures de la vie politique et sociale. Cela ne signifie donc pas nécessairement rupture : on peut parler de temps d'adaptation, ce qui implique alors forcément des revoir les cadres de la société. Les périodes d'après guerre seraient alors des périodes de contre coups et de recherches de stabilité plus que de constructions de véritables structures solides. Cela nous amène donc à nous poser la question suivante : ne peut-on pas dire que ces deux périodes d'après guerre du XXe siècle sont davantage des périodes de transitions, des périodes annonciatrices de ruptures dans la vie politique et sociale de la France que de ruptures en elles même à proprement parler ? [...]
[...] En peinture, le fauvisme prédomine avec Matisse et le cubisme avec Picasso. Les mouvements surréalistes et dadaïstes sont créés, avec un postulat qui vient en réaction à la guerre puisqu'il prône une conception détachée de la réalité. Pour ce qui est de la littérature, on s'intéresse aux œuvres pouvant dire quelque chose de l'homme, Proust et Bergson connaissent par exemple un large succès. Mais la culture n'est pas encore véritablement accessible à tout le monde, et à la bourgeoisie qui occupe le sommet de l'échelle sociale s'oppose le mode de vie bohème. [...]
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