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Le génocide, constitue en plus d'un massacre inqualifiable, un désastre économique avec les destructions de biens, de troupeaux et les pillages. En effet, dans cette volonté d'anéantir jusqu'au souvenir les Tutsi, leurs maisons et jardins furent détruits tandis que leurs troupeaux furent eux aussi massacrés. A la fin des 100 jours de massacre, tout était à reconstruire au Rwanda. 15% de la population a été massacrée, 15 à 30% de la population s'est déplacée dans le contexte plus général de la guerre civile et les nombreux dégâts commis par les hutu laissèrent le pays dans une situation sans précédents.
[...] En effet, de nombreuses femmes et petites filles ont été violées pendant le génocide et celles qui ont été laissées en vie se sont retrouvées en situation de transmission possible du virus VIH à leurs enfants et à leurs futurs maris. De plus, à la fin du génocide, (à partir de mi juillet 1994), une épidémie de choléra a éclatée dans les camps de réfugiés et à mis du temps à être endiguée. On a assisté de plus, pendant et après le conflit, à de nombreux déplacements de population au Rwanda et dans les pays voisins, la majorité de ces exilés revenant au pays en 1996. On estime à 3 millions le nombre de réfugiés revenus au Rwanda. [...]
[...] Enfin, en lien direct avec la création du TIPR (qui avait pour but de juger les principaux responsables du génocide), les justices nationales des pays membres de l'ONU ont du adapter leur droit national pour juger des crimes qui relèvent des compétences du TIPR. Dès lors, on a assisté à des procès en Belgique, en France (contre un prêtre Rwandais) et en Suisse. La cour internationale s'est retrouvée incompétente dans le cas du génocide rwandais car elle n'est compétente que pour des crimes commis après sa création début 2002. Enfin, sur le plan national, on a assisté au Rwanda, à une période de transition politique entre 1994 et 2003. [...]
[...] En effet, on essaie de faire prendre conscience à la société rwandaise de l'horreur engendrée par ce massacre sans nom et les autorités insistent sur le fait qu'il est nécessaire que cela ne se reproduise plus. De plus, les mots Hutu, Tutsi et Twa sont devenus tabous au Rwanda et de nombreux mémoriaux ont été érigés dans le pays. Notons enfin que même si la communauté internationale a longtemps fermé les yeux sur le génocide rwandais, de nombreux pays ou organisations comme l'ONU, la Belgique ou les Etats-Unis ont demandé pardon au Rwanda et aux rwandais. [...]
[...] Cependant la lenteur de la reconstruction du système additionnée au nombre considérable de personnes à juger et à la faible formation et neutralité du personnel juridique (les juges étant souvent d'anciens rescapés ou d'anciens génocidaires) a fait que l'on s'est retrouvé avec seulement 6000 dossiers traités et avec 130000 autres en attente. C'est pour cette raison que l'on a réhabilité l'idée de la justice traditionnelle, les gacaca. On estime que sans les gacaca, il aurait fallu 200 ans pour juger tous les suspects emprisonnés (130000 prisonniers) sans compter ceux encore totalement libres. Ces gacaca se sont organisées et ont été mise en route début 2005. [...]
[...] A la fin du génocide il n'y avait plus de banques et les génocidaires s'étaient appropriés les richesses du pays. Concernant les infrastructures, ces dernières étaient détruites et il n'y avait plus d'eau ni d'électricité des troupeaux étaient perdus et les terres agricoles étaient détruites. Concernant les systèmes d'éducation et de santé, la situation était identique, il n'y en avait plus. Enfin, concernant la situation étatique et judicaire, il n'y avait à la fin du génocide, plus de gouvernement local ou national et plus de système judicaire permettant de faire appliquer la loi pour protéger les citoyens. [...]
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