Le film L'Allemagne année zéro de Rossellini montrant le champ de ruines qu'est l'Allemagne après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que la situation d'une population allemande hébétée à la recherche de sa nourriture, met en valeur la mesure dans laquelle le pays est décimé. Mais même à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le statut de l'Allemagne ne s'améliore pas, au contraire. C'est sur cette optique que nous allons réfléchir sur les répercussions de la Guerre froide sur l'Allemagne entre 1945 et 1990.
A la fin de la guerre, l'Allemagne nazie est déchue ; le pays doit se reconstruire. Mais la reconstruction de l'Allemagne et la redéfinition de ses notions territoriales ou monétaires sont entre les mains de l'URSS et des Etats-Unis. Deux grands qui vont matérialiser des visions différentes dans la prise en main de l'Allemagne (...)
[...] Plus rien ne sépare les deux Allemagne et en 1990 la réunification est officielle. L'Allemagne unie continue par contre à appartenir à l'OTAN, même si un traité de non-agression la lie à la Russie. L'Allemagne poursuit tout de même une politique de rapprochement intense vers l'est : c'est d'ailleurs le premier investisseur en Russie et en Pologne. Finalement c'est en Allemagne que l'on observe la fin de la Guerre froide, la fin de la coupure du monde avec le symbole de cet effondrement du mur de Berlin. [...]
[...] Cette fuite des allemands ternit considérablement l'image de l'URSS et la convainc de la nécessité de fermer "le rideau de fer". De ce fait, es allemands de l'est construisent en août 1961 le mur de Berlin pour empêcher l'hémorragie humaine vers l'ouest. Symbole de la séparation du monde en deux, d'après J.F. Kennedy : "le mur fournit la démonstration éclatante de la faillite du système communiste". La coupure du monde en deux se matérialise réellement en Allemagne, à Berlin avec ce mur. [...]
[...] Les soviétiques, eux, veulent affaiblir l'Allemagne au maximum. Par ailleurs, sur la question de la dénazification, les Occidentaux s'en tiennent à la responsabilité individuelle des responsables alors que les Soviétiques communistes, pointent en plus du doigt le système capitaliste. Entre 1945 et 1947, les quatre Alliés n'arrivent pas à se mettre en accord sur les termes d'un règlement pour l'Allemagne. Six réunions se concluent pas six échecs car il y a une bien trop grande divergence entre les idées de chacun sur l'organisation politique et économique de l'Allemagne. [...]
[...] Ceci marquera la première crise de Berlin et le fait que la Guerre froide commence sur le territoire allemand. La première crise de Berlin aura des conséquences sur l'Allemagne dans son ensemble et sur son importance dans la Guerre froide. A la fin de cette crise, le pays est coupée en deux états : à l'ouest la RFA (République fédérale allemande) sous influence occidentale et à l'est la RDA (République démocratique allemande) sous l'influence des soviétiques. Cette coupure va mettre en place deux systèmes d'alliances au niveau mondial : la RFA s'intègre en 1955 à l'OTAN qui regroupe les états occidentaux (Canada, France, Etats-Unis . [...]
[...] L'Allemagne tout comme Berlin sont donc divisés en quatre parties. Toutefois, Berlin se trouve en plein territoire contrôlé par les soviétiques. Berlin est en extraterritorialité, et les chemins menant à elle sont barricadés par des barbelés. Face à la problématique des discussions, britanniques, françaises et américaines se rencontrent à Londres en 1947, pour réfléchir sur la question allemande. Ces trois pays décident d'organiser seuls la partie occidentale du pays notamment sur le plan économique et financier, mettant ainsi l'Union soviétique sur la touche. [...]
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