Après la défaite de 1871, vécue comme un véritable traumatisme par les Français, qui se voient retirer l'Alsace-Lorraine et imposer une dette de guerre colossale, la situation politique et économique en France est désastreuse. Partout la « décadence » de la France est montrée du doigt, et il faut donc au plus vite pour parvenir à réunifier cette patrie divisée, trouver des problèmes internes, et dénoncer les coupables.
C'est grâce à ce climat de revanche, d'injustice et de haine nationale que va se développer l'antisémitisme français. Nous tenterons donc d'expliquer pourquoi et comment s'est étendu l'antisémitisme en France.
[...] Le 23 juin 1892, une nouvelle rencontre est alors organisée entre le capitaine Armand Mayer, polytechnicien et artilleur juif, qui provoque le marquis de Morès. Parce qu'il n'a pas supporté l'attaque faite au patriotisme des juifs français, Mayer tombe sous l'épée de Morès. Cependant, la presse dans sa très grande majorité s'élève contre cette mort inutile, le gouvernement lui, condamnera toute forme de discrimination et une foule immense, comme on n'en avait pas vu depuis les funérailles de Gambetta, assistent aux obsèques du capitaine Mayer. [...]
[...] Seulement, ses 5 ans d'incarcération ne sont pas pris en compte pour l'avancée de sa carrière et il ne peut donc plus prétendre à un poste d'officier général. Conclusion La découverte du réel coupable de la trahison militaire, Ferdinand Walsin Esterhazy, un français non-juif, et la réhabilitation de Dreyfus, eurent pour conséquence de calmer le sentiment antisémite en France, tournant ainsi à la veille de la Première Guerre Mondiale le nationalisme français vers l'Allemagne de Guillaume II qui inspire la peur, la pression allemande se faisant de plus en plus pressante : en 1905 à Tanger, en 1911 à Agadir et de 1906 à 1913 dans les Balkans. [...]
[...] La France juive réunit en un ouvrage tous les griefs antijuifs, y compris théories eugénistes : le juif devient représentable physiquement nez recourbé, yeux clignotants, oreilles saillantes il est représenté comme l'antichristianisme par excellence. Drumont y proclame également la réalité et l'excellence de la race aryenne La France juive est applaudie par la presse catholique, et ne suscitera aucune indignation de la part des socialistes. De nombreux autres auteurs tels que Le marquis de Morès ou la comtesse de Martel vont publier des pamphlets incendiaires, d'autres vont élaborer des thèses comme Auguste Chirac ou Gustave Tridon. On dénombrera 15 ouvrages antisémites en en en 1888 et 20 en 1889. [...]
[...] Concernant l'Affaire Dreyfus, Maurice Barrès déclarera : Que Dreyfus soit capable de trahir, je le conclus de sa race B. L'Affaire Dreyfus : apogée de l'antisémitisme français Le samedi 13 octobre 1894, le capitaine Alfred Dreyfus, qui effectue depuis le 1er octobre un stage au 39e régiment d'infanterie à Paris, reçoit une note de service du ministère de la Guerre, l'invitant à se présenter le lundi suivant à neuf heures, pour une affaire le concernant. C'est ainsi que commence l'Affaire Dreyfus, qui marquera un tournant dans l'antisémitisme français et qui polarisera l'attention internationale : la France ne serait-elle pas devenue le pays le plus antisémite d'Europe ? [...]
[...] A Alger, des affrontements sanglants sont déclenchés par les partisans de l'antisémitisme derrière Max Régis, et Drumont y est élu en mai. Dans la métropole, des actions d'une violence extrême sont menées en juin au son des Mort aux juifs, mort à Dreyfus, mort à Zola : à Nantes, des vitrines juives sont brisées, à Nancy, les synagogues sont prises d'assaut. L'Affaire Dreyfus a éveillé l'antisémitisme dans toutes les classes de la société française et a exacerbé le sentiment nationaliste : trahir l'Armée, c'est trahir la Nation. Lazare fait paraître en 1896 une brochure où il dénonce l'erreur judiciaire. [...]
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