L'avènement de la République en France suite à la Révolution de 1789 traduit la mise en place d'un nouveau régime politique, et par là même nécessairement la présence et le développement de groupes s'opposant à ce régime, opposants que l'on peut alors qualifier d'antirépublicains (...)
[...] Peut-on alors toujours parler d'une certaine forme d'antirépublicanisme ? Dans quelle mesure ? Une Constitution est adoptée en 1946, et le premier Président de la IVe République, Vincent Auriol, élu en 1947. Cependant il faut noter ici la démission de De Gaulle (1946), qui après avoir contribué à la Libération de la France et la mise en place d'un nouveau régime, semble à présent s'opposer à la IVe République, et peuvent être en ce sens considérés comme antirépublicains Cependant, d'autres crises plus importantes et d'autres mouvements antirépublicains vont contribuer à l'échec de la IVe République. [...]
[...] Ainsi dans une période qui va de 1848 à 1958 on peut voir que la France politique accomplit trois expériences républicaines, entrecoupées de multiples crises, bouleversements et autres régimes : la IIe République (1848-1852), la IIIe (1870-1940), et la IVe (1944-1958). L'on peut donc dire que la notion de République est centrale en ce qui concerne cette longue période de l'Histoire, et de fait il peut être particulièrement intéressant de se pencher sur l'étude des antirépublicains, en lien avec la République elle-même. Plusieurs questions se posent alors : qu'est-ce qu'être antirépublicain ? Le terme recouvre-t-il la même signification sur l'ensemble des trois périodes républicaines ? [...]
[...] Chaline, A. Encrevé - La France de 1914 à nos jours, dir. J.F. [...]
[...] On sait que le président de la République Poincaré prône dans ce contexte l'Union Sacrée, c'est-à-dire la réunion des partis pour résister à l'épreuve politique et sociale de la guerre. Il s'agit alors de sauver le régime républicain à tout prix : Clemenceau prend ainsi la tête du gouvernement en 1917 et mène alors une politique de fer, appliquant des méthodes exceptionnelles pour lutter contre pacifistes et socialistes. L'on peut alors ici qualifier ces derniers d'antirépublicains en ce sens qu'ils s'opposent à la politique alors menée par le régime de Clemenceau. [...]
[...] A la fin de l'année 1848, l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la IIe République marque le retour de l'idéologie politique bonapartiste, héritée du Premier Empire avec la figure devenue légendaire de Napoléon on parle de légende napoléonienne On assiste donc tout d'abord à une vague d'enthousiasme face au retour du régime républicain, on pense que la République apportera des solutions à tous les problèmes du pays, et notamment des problèmes sociaux, mais Louis-Napoléon met rapidement en place le parti de l'ordre pour lutter contre l'opposition socialiste. On peut par ailleurs noter que la Constitution de 1848 rejette les revendications de ces derniers. Au fur et à mesure, plusieurs républicains sont arrêtés, déportés, ou s'exilent face à ce régime qui n'a finalement de républicain que le nom, comme c'est le cas pour Victor Hugo par exemple. [...]
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