Parallèlement à la constitution de l'empire colonial, on observe en France de nombreux mouvements contestataires de la colonisation fondés sur des arguments moraux, économiques et politiques. Après l'effort consenti durant les deux guerres mondiales, des mouvements nationalistes émergent dans les colonies d'outre-mer qui veulent acquérir leur indépendance. Leurs revendications au lendemain de la seconde guerre mondiale aboutissent à une vague de décolonisation, violente ou pacifique.
[...] C'est l'un des premiers défenseurs des hommes noirs. La politique coloniale est condamnée presque à l'unanimité [par les économistes] constate Charles Gide en 1885. En effet, la théorie économique anticolonialiste fut défendue de la fin du 18ème siècle jusqu'au début du 20ème siècle. De nombreux économistes de l'Ecole Française, tel Jean-Baptiste Say, ont démontré que cela n'est pas favorable à la métropole et par conséquent la considèrent plutôt comme insensée et malfaisante Les économistes expliquent d'abord que les colonies sont un gouffre sur le plan financier. [...]
[...] L´anticolonialisme en France métropolitaine et Outre-mer Sommaire Introduction I. L'émergence de la pensée anticoloniale jusqu'en 1914 Théories et arguments des différents groupes politiques L'opinion de la population et des économistes quant à la colonisation II. L'anticolonialisme à l'heure de la décolonisation De l'apport du communisme aux limites du réformisme colonial L'émergence des courants nationalistes dans les colonies d'outre-mer Les empires coloniaux ébranlés Conclusion Annexes Bibliographie Les premiers contestataires de la colonisation furent les philosophes des Lumières, au 18ème siècle. Défendant les théories de droit naturel ou encore de l'égalité des hommes, ils se sont opposés au système colonial et à son corollaire d'alors, l'esclavage, condamnant la violence, l'injustice et les abus que les pays européens portaient aux populations colonisées. [...]
[...] A noter qu'à partir de juin 1936, les droites et les gauches ne s'opposent plus sur l'acceptation du fait colonial, mais sur son avenir : schématiquement, les droites penchent plutôt vers l'association (acceptation des coutumes locales qui sont maintenus parallèlement au gouvernement métropolitain. Une place plus ou moins importante est accordée aux anciens pouvoirs locaux en place avant la colonisation), les gauches vers l'assimilation (volonté de rapprocher les territoires coloniaux de l'administration métropolitaine. Cette politique suppose l'éducation des peuples indigènes pour leur inculquer les valeurs de la République et ainsi les fondre dans la communauté nationale). La définition de la colonisation comme une mission civilisatrice entérinée par le pacte de la Société des Nations, rassemble ainsi un large consensus. [...]
[...] Le nationalisme est ainsi particulièrement précoce en Indochine. Les phénomènes de résistance, récurrents tout au long de la Grande guerre, alimentent le banditisme, des mutineries, des protestations contre l'impôt et les corvées Se forment après la première guerre mondiale le parti nationaliste du Viêt-Nam (Viêt-nam Quoc Dan Dang ou VNQDD) fondé en 1927 sur le modèle du Guomindang (en chinois, parti nationaliste fondé en 1911) ainsi que l'association de la jeunesse révolutionnaire vietnamienne (1925) puis le parti communiste indochinois (1930) animés par Hô Chi Minh sous le pseudonyme de Nguyên Ai Quoc Nguyên le Patriote Ces deux mouvements entrent en action en 1930 : le VNQDD fomente une mutinerie de tirailleurs à Yen Bai (devant amorcer un soulèvement populaire) qui échoue en février 1930, mais elle ouvre une période d'agitation paysanne qui dure jusqu'en mai 1931 et prend par endroit l'allure de lutte armée. [...]
[...] L'anticolonialisme devient ainsi durant l'entre-deux-guerres l'un des fondements de l'action des différents partis communistes nationaux. Les communistes apportent ainsi leur soutien aux différents mouvements nationalistes qui se font jour dans les colonies. C'est le cas par exemple du parti communiste français (PCF) lors de la guerre du Rif en 1925. Ce conflit opposait, dès 1921, les Rifains, habitants de la région montagneuse du Nord marocain, aux Espagnols et aux Français. A noter que le Maroc avait été le dernier pays du Maghreb à être placé sous tutelle coloniale. [...]
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