Si l'on ne peut que constater la vigueur de l'anticommunisme entre 1917 et 1939, sa définition même soulève de nombreuses interrogations. Multiple dans ses formes et relatif à la situation spécifique de chaque pays, l'anticommunisme ne peut se caractériser, à l'image du nazisme ou du communisme, comme un phénomène reposant sur une doctrine ou des écrits qui l'auraient structuré de manière cohérente. Au contraire, l'anticommunisme est, en France, en Grande Bretagne et en Allemagne, une réaction souvent passionnelle plus qu'un ensemble méthodique et raisonné d'idées et de concepts
[...] Mais si l'on ne peut que constater la vigueur de l'anticommunisme entre 1917 et 1939, sa définition même soulève de nombreuses interrogations. Multiple dans ses formes et relatif à la situation spécifique de chaque pays, l'anticommunisme ne peut se caractériser, à l'image du nazisme ou du communisme, comme un phénomène reposant sur une doctrine ou des écrits qui l'auraient structuré de manière cohérente. Au contraire, l'anticommunisme est, en France, en Grande Bretagne et en Allemagne, une réaction souvent passionnelle plus qu'un ensemble méthodique et raisonné d'idées et de concepts. [...]
[...] Le parti communiste de Grande Bretagne (PCGB) est fondé en juillet 1920 et se trouve dorénavant, à une moindre échelle qu'en Allemagne et en France, au centre de polémiques parfois virulentes. L'émergence d'une cible précise sur le territoire national considérablement facilite la propagande anticommuniste en lui désignant un ennemi bien précis et non une classe de la population ou un parti étranger. En France, le Congrès de Tours revêt une importance particulière puisqu'il voit la scission du parti socialiste, la naissance de la SFIC1, et surtout la création d'une doctrine structurée de l'anticommunisme. [...]
[...] On note donc, que durant la guerre, l'opinion paraît plutôt antibolchevique, voire anti-russe qu'anticommuniste. Mais progressivement et une fois l'Armistice signé, les gouvernements européens se trouvent confrontés à une crainte d'un autre ordre : la peur de la contagion révolutionnaire et du renversement des régimes démocratiques européens, peur renforcée par les déclarations des dirigeants bolcheviks prônant la Révolution mondiale et encourageant les classes populaires à l'insurrection. Si la France et l'Angleterre ne sont jamais réellement confrontées à ce péril la jeune République de Weimar a vécu, durant 6 ans, dans un climat révolutionnaire. [...]
[...] La nécessité de combattre ce mal absolu, alliée à un manichéisme sans subtilité, les dispense d'une réflexion plus approfondie. Le communisme est alors vu comme l'arme de l'Allemagne et n'est que la partie visible d'un vaste complot visant à la corruption et à l'anéantissement de la vie politique, culturelle, économique et sociale de la France.1 L'anticommunisme des hommes de gauche est d'autant plus virulent qu'il est né d'une scission qui a provoqué l'affaiblissement du parti socialiste. Il prend la forme d'une critique structurée, d'une doctrine claire, basée sur l'idée que le communisme est étranger aux valeurs traditionnelles françaises et qu'il transgresse les aspirations du mouvement ouvrier. [...]
[...] Billiet, l'UIE fut une émanation du grand patronat mais aussi un actif soutien (notamment financier) à certains candidats du Bloc National Dans la nuit du 29/12/1920, une majorité de 3208 mandats contre 1022 votait pour l'adhésion à la IIIe Internationale et pour la création de la SFIc, dirigée par Frossard jusqu'en 1923 (puis Treint jusqu'en 1924, Sémard de 1924 à 1929 puis Thorez en collège puis seul à partir de 1930. La SFIC devient le PCF en Voir les discours de François Coty dans le Figaro. [...]
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