« Qu'en pensez-vous ? Devons-nous rendre à la France son petit joyau ? » Cette phrase est prononcée par Hitler, le 28 juin 1940 à Strasbourg, à ces soldats qui répondent « Jamais ! » L'Alsace, dans son Histoire, est une région disputée entre les deux nations que sont la France et l'Allemagne. Déjà annexée en 1871 par l'Allemagne, elle redevient française après la Première Guerre mondiale. En 1940, après la défaite française, l'Alsace est annexée. Pourtant, durant l'entre-deux-guerres, le gouvernement national-socialiste s'est efforcé de paraître désintéressé à l'égard de cette région. La Seconde Guerre mondiale, et plus particulièrement la défaite de la France, face à l'Allemagne, change la situation alsacienne. A la différence de l'armistice de 1918, l'armistice signé à Rethondes le 22 juin 1940 entre la France et le Reich ne comporte aucune mention des départements d'Alsace. Par conséquent, juridiquement, ces départements doivent rester français. Mais les intensions des Allemands ne tardent pas à apparaître de plus en plus clairement. Le processus d'annexion commence dès le mois de juin 1940. Entre 1940 et la fin de la guerre, l'Alsace se retrouve assimilée à l'Allemagne. De nombreuses politiques sont menées par le Reich visant à intégrer la région, et d'en faire ainsi un territoire allemand. Cependant, l'annexion ne se résume pas à une simple occupation. Il s'agit de rattacher, d'assimiler tout un territoire, mais aussi l'ensemble de sa population. Ainsi, durant la Seconde Guerre mondiale, l'annexion de l'Alsace n'est pas uniquement « matérielle ». L'entière population se doit d'être intégrée au reste de la population allemande. Ceci met donc en avant la nécessité de faire naître en eux le sentiment allemand.
[...] L'annexion de l'Alsace par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale Qu'en pensez-vous ? Devons-nous rendre à la France son petit joyau ? Cette phrase est prononcée par Hitler, le 28 juin 1940 à Strasbourg, à ces soldats qui ne répondent Jamais ! L'Alsace, dans son Histoire, est une région disputée entre les deux nations que sont la France et l'Allemagne. Déjà annexée en 1871 par l'Allemagne, elle redevient française après la Première Guerre mondiale. En 1940, après la défaite française, l'Alsace est annexée. [...]
[...] Dans le cas contraire, ils sont définitivement affiliés aux nazis. Ainsi, c'est toute l'organisation de l'Alsace qui est mise au pas. Cependant, il n'y a pas que l'administration allemande qui est rattachée à l'Alsace. Administrativement, les Alsaciens le sont aussi. B. Le statut particulier des Alsaciens dans le Reich. Dans l'Alsace rattachée au Reich, la situation des Alsaciens est juridiquement assez complexe. Dans le cadre de la politique de fusion et d'assimilation, le Reich aurait pu accorder à l'ensemble des Alsaciens la nationalité allemande. [...]
[...] Ils sont, selon la nomenclature des termes de l'ordonnance : juifs, Français de l'intérieur, Alsaciens francophiles, anciens combattants de l'Espagne rouge, Romanichels, personnes de race étrangère, condamnés de droit commun, personne antisociale.[8] Les Allemands n'en restent pas là. S'ils ont spolié les entreprises, c'est pour les revendre avec bénéfice aux nationaux. Les candidats au rachat se bousculent : la société des Produits chimiques et Matières colorantes de Mulhouse passe sous le contrôle de I.G. Farben, Bugatti est repris par Trippel. La colonisation de l'économie alsacienne inquiète même le gauleiter Wagner. [...]
[...] En effet, le dernier soldat allemand quitte la région en mars 1945. Traumatisés par l'annexion, beaucoup d'Alsaciens ont le sentiment de n'avoir plus de patries et que l'Alsace n'est plus qu'un corridor que se disputent ses voisins. Après 1945, toutes ces souffrances physiques et morales ont bouleversé le rapport des Alsaciens à leur histoire et leur culture. A la différence du malaise né après 1918, celui qui se développe après 1945 ne s'exprime pas sur la place publique. Il est complètement intériorisé. [...]
[...] Cependant, la politique nazie de germanisation de la population ne se limite pas à cette partie de la population. Elle tente, par de vastes moyens de propagande, de capter le reste des Alsaciens Une rééducation culturelle par une vaste propagande. L'embrigadement des adultes se fait essentiellement par une rééducation culturelle. Celle-ci a comme prétention de faire prendre conscience aux Alsaciens de leur identité allemande. La cathédrale de Strasbourg est utilisée à de multiples fins de propagande : symbole du Rhin supérieur et de la ville de Strasbourg, qualifiée de foncièrement allemande dans une Alsace libérée». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture