Suite au traité de Francfort, l'Alsace-Moselle est annexée et devient le Reichsland (« Terre d'Empire ») avec des lois bien à elle.
Au cours de l'hiver 1870-1871 l'occupation allemande se fait plus rigoureuse. L'Allemagne fait valoir ses volontés d'annexion de la Lorraine : trois arrondissements de la Moselle (Metz, Thionville et Sarreguemines) et deux de la Meurthe (Château-Salins et Sarrebourg). Nancy se trouve ainsi à 25 km de la frontière franco-allemande. La capitulation de Sedan mutile la Lorraine. Le 8 octobre 1870, Bismarck fait placarder dans la capitale alsacienne conquise: «Strasbourg, à partir d'aujourd'hui, sera et restera une ville allemande». Le 18 février 1871 la capitulation générale est annoncée. Le 10 mai, le traité de Francfort confirme les préliminaires de Versailles : l'annexion de l'Alsace-Moselle à l'Allemagne est consacrée.
Par conséquent, les deux départements formant l'Alsace et celui de la Moselle deviennent le Reichsland.
[...] p Séance du Conseil d'administration de la Congrégation. Kulturkampf : loi contre l'Eglise catholique et pour la culture moderne en Allemagne. SITTLER, Alsace, terre d'histoire. p Statthalter : gouverneur d'une région, nommé par l'Empereur allemand ou le chancelier. Dans son ouvrage Mes Prisons, Paul Verlaine exprime bien le dilemme pour ces hommes et ces femmes : J'ajoutais que j'étais messin, que j'avais à opter entre la France et l'Allemagne, et que ma foi ! j'hésitais. p Edition Mille et une Nuits MALET, ISAAC, Histoire de France. [...]
[...] Mais ce n'est pas pour autant que l'Allemagne ne prend pas en mains l'éducation des Alsaciens- Mosellans. D'ailleurs, peu à peu les connaissances de la France diminuent, surtout après 1890 avec l'arrivée des maîtres formés en Allemagne. Les programmes scolaires se germanisent, c'est ainsi que les enfants du Reichsland perdent leurs savoirs sur leur ancienne Nation. Il existe ainsi un cas particulier d'une sœur qui est renvoyée, par le gouvernement allemand, pour avoir utilisé des cartes proscrites, car françaises[2]. L'allemand devient langue obligatoire (1871), l'enseignement du français est supprimé dans les classes primaires (1872). [...]
[...] p BERNARD, Persécution religieuse en Allemagne. p DURAND, Liberté des congrégations religieuses. T p BISCH, Ecoles d'Alsace. p SCHULTE, Geschichte des Kulturkampfes un Preussen. p BERNARD, Persécution religieuse en Allemagne. p ZIND, Alsace-Lorraine, une nation interdite. 1870-1940. p. 31. [...]
[...] Une des premières mesures prises par les autorités allemandes est de rendre l'école obligatoire. Ainsi le 18 avril 1871, donc avant le traité de Francfort du 10 mai, l'ordonnance du Gouverneur Général d'Alsace-Lorraine institue l'obligation scolaire de 6 à 13 ans pour les filles et de 6 à 14 ans pour les garçons. L'obligation intervenue dix ans avant la loi Ferry est rendue possible, car les infrastructures existent. Les autorités allemandes clament, en toute modestie, que l'Alsace était pour la France, comme l'Allemagne l'est pour le monde, le pays des écoles ! [...]
[...] L'Empire créé par Bismarck en 1871 est un Etat Fédéral, dans lequel subsistent vingt-cinq Etats, or la totalité des Etats allemands devient copropriétaires de la province annexée. Du point de vue de la politique religieuse, l'Alsace-Moselle dépend du Concordat de Napoléon - des lois françaises en général d'avant 1870 mais également des lois allemandes rentrant en vigueur après 1870. Ainsi, les lois de la IIIe République française n'y sont pas de rigueur. c. Les lois laïques dans le Reichsland Falk, ministre allemand : Qui ne voit que les congrégations sont les instruments de ces puissances contre lesquelles l'Etat croise le fer ? [...]
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